Tarara des Kiribati

La déesse Tarara s’ennuie. Alors, pour se distraire, elle invente le monde.
Elle crée la pierre, l’arbre, la tortue, la pieuvre, les vagues, la lune, le soleil…
Elle se fabrique un ami, fait naître les hommes et nomme son monde Kiribati.
Mais un jour, tout se dérègle et l’océan menace d’engloutir son île paradisiaque…

Ma mère à découvert ce petit livre à son boulot, alors qu’ils étaient en pleins rangements… Comme il n’a intéressé personne, elle me l’a ramené ! La lecture fût très rapide étant donné le peu de texte de l’œuvre. Et le livre est également un peu abîmé, mais désormais, il est entre de bonnes mains. Je ne sais pas encore de quoi son avenir sera fait, peut-être en ferais-je don à la bibliothèque de ma ville.

Petit conseil avant de commencer votre lecture, surtout si vous ne connaissez pas bien les différentes cultures océaniennes, rendez-vous en fin de livre pour avoir quelques explications sur celle-ci. Pour ma part, j’ai lu sans le faire, et certaines choses s’éclaircissent à peut grâce à cette partie. Il ne s’agit que de deux petites pages, mais bien plus dense que le reste de l’œuvre. Pour la géographie, il suffira de regarder la carte réalisée sur la partie intérieure de la couverture. S’en est donc fini avec le conseil, maintenant voyageons vers l’Océanie, riche en culture et mythologie !

Avec ce tome, car il en existe plusieurs du même style dans la collection Glénat Jeunesse, on part vers Kiribati. Il s’agit d’un regroupement de plusieurs archipels, au Nord Est de l’Australie. Composé des îles Gilbert, Phoenix et de la Ligne, le groupement d’îles s’étend sur près de 811 Km² terrestre (543 940 km² pour la France métropolitaine). D’un point de vue maritime, leur étendue est bien plus impressionnante ! En effet, les îles Gilbert se trouvent à environ 1 800 Km des îles Phoenix, et 3 300 Km des îles de la Ligne ; pour information, un Lille/Marseille représente 983 Km. Impressionnant non ? Pleins de petits regroupement sont dans cette situation, peu de surface terrestre, mais une distance impressionnante entre chaque archipel.

Ce petit livre jeunesse nous plonge donc en plein cœur de la culture Kiribatienne. On y retrouve Tarara une déesse, ou plutôt, LA déesse, puisqu’elle est à l’origine de tout ce que nous connaissons. Avec elle tout commencera à cause de son ennui et de sa solitude, sa curiosité finira par lui faire découvrir, ainsi que créer différents éléments de notre planète, comme les vagues, le soleil ou la lune. Son père est également évoqué, Naréo, mais on ignore complètement sa fonction… Un autre personnage fera son entrée, mais semble également ne pas avoir une importance particulière.

Le temps passe, les humains qu’ils ont créé sont désormais loin, mais les choses commencent aussi à changer. Le niveau de la mer monte, les intempéries augmentent en fréquence et en intensité, mais que ce passe t-il donc ? Tarara partira en voyage pour le découvrir, et commencera enfin à se poser des questions. La fin proposé est une fin ouverte, Tarara et ses compagnons partent en quête de nouvelles terres où créer la vie.

Ce livre est vraiment très rapide à lire, intéressant aussi, tellement que je le trouve bien trop court. Le but de la collection est de nous faire découvrir d’autres culture, et c’est un pari réussi. Ma curiosité est désormais bien piquée, et je pense partir me renseigner un peu sur celle-ci par mes propres moyens. Pour un jeune public par contre, je ne sais pas vraiment si le livre les poussera vers cette voie, mais il pourra au moins leur donner un petit avis écologique sur ce qu’il se trame dans le monde.

En bref, les dessins ne volent pas haut, mais suffisent à nous faire voyager. Le pari de nous faire découvrir de nouvelles cultures est réussi, au moins pour ce livre là.

Ma Note : 7.5 /10