Les figures de l’ombre


Le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux Etats-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn. Maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, leur histoire longtemps restée méconnue est enfin portée à l’écran. 


Nouvel avis cinéma avec un film que j’ai beaucoup apprécié, malgré certaines facilités scénaristiques, erreurs (volontaire ?) historique, il reste à mes yeux très intéressant à voir. Il est adapté d’un roman du même nom de Margot Lee Shetterly. Ma question est donc, est-ce que les éléments que j’ai cités ci-dessus sont propre au film, ou est-ce qu’ils proviennent du livre (et le film en a sûrement rajoutés) ? Si vous avez lu le livre, je serais curieuse d’avoir votre avis en commentaire. Comme je ne l’ai pas lu, je ne comparerais pas les deux, je pense qu’il y a déjà bien à faire avec le côté historique…

Le film a été récompensé au Screen Actors Guild Awards 2017 pour la Meilleure distribution (Cinéma), il a aussi eu d’autres nominations.

(De gauche à droite, Mary Jackson, Katherine Goble Johnson et Dorothy Vaughan)

(De gauche à droite, Mary Jackson (Janelle Monáe), Katherine Goble Johnson (Taraji P. Henson) et Dorothy Vaughan (Octavia Spencer))


Alors, tout d’abord, le synopsis nous indique qu’on parlera de trois femmes, mais au final, il n’y en aura vraiment qu’une qui sera mise en avant, et c’est Katherine Johnson. Les deux autres seront bien présentes, mais plus discrètement, ce n’est pas pour autant que leur place et leurs réalisations sont oubliables ! Je ne vais également pas repasser sur toutes les erreurs de dates, par contre, il y a une scène qui m’a bien marqué, c’est celle des toilettes, où Katherine doit faire une bonne marche pour y avoir accès… Normalement, ça aurait dû être la scène de Mary, puisque c’est elle en réalité qui doit réaliser cette distance, comme elle est présente dans le film, j’avoue ne pas comprendre ce choix scénaristique qui a inversé Mary et Katherine. Katherine, quant à elle, ne s’embêtait pas, elle allait au plus proche, même s’il était spécifié uniquement pour les blancs (et on lui a rien dit). J’en viens donc aussi à me demander, si la scène où il y a un changement de ce côté là, et vraie ou inventée.

Je pense donc que le mieux pour apprécier le film, c’est doublier les erreurs et arrangements lié au cinéma (tout les films, même inspirés de fait réels sont modifiés pour être plus attrayant). Il faut le voir plus comme une fiction autour de trois femmes importantes dans l’histoire. Mary, une femme aussi brillante que ses consœurs, est la première femme afro-américaine ingénieure de la NASA. Elle a suivit des cours dans un établissement réservé aux blancs, après avoir obtenu l’autorisation préalable. Dans le film, elle l’aura via le tribunal, mais dans la réalité, elle aura juste eu à demander l’autorisation à la ville. Pour Dorothy, qui est le personnage le moins mis en avant parmi les trois pour moi, alors qu’elle n’est pas moins forte que les deux autres, et bien elle fut la première directrice de division afro-américaine du NACA en 1949 (ancêtre de la NASA) puis de la NASA. Dans le film, à l’arrivée des premiers ordinateurs censés remplacées sa section (composée de femmes afro-américaines), Dorothy commencera à se pencher et spécialiser en informatique, électronique et programmation. J’ignore si le passage dans le film est fidèle à la réalité, mais je l’ai adoré (en partie car j’aime Octavia oui), son groupe au final aurait dû être dissous, mais en formant chaque femme de son groupe, elle a pu (au moins) repousser l’échéance et leur donner de nouvelles compétences. Cette scène montre son engagement dans la cause féminine, puisqu’elle était très engagée de ce côté là.


J’ai été assez surprise de voir Jim Parsons dans le film, moi qui est l’habitude de le voir dans The Big Bang Theory avec un rôle plus comique (mais toujours en lien avec la science), le voir dans un rôle bien plus sérieux, voir « méchant » m’a fait tout drôle. Il y a également Kevin Costner qui joue un rôle secondaire, j’ignore encore une fois, si celui-ci est fidèle à l’original, mais j’ai bien aimé son interprétation. Peu d’émotions, mais des mots des impactant, il pense à la réussite avant tout, et comme il le dit : « soit on réussit tous ensemble, soit on échoue ».

Pour ce qui est de la globalité de l’intrigue, si on ne prend pas en compte les divers points ci-dessus, je l’ai trouvé vraiment pas mal, le message principal est là. Le film est accessible, malgré ses quelques passages avec termes scientifiques, au final, le but n’est pas de tout comprendre de ce côté là, mais de voir, comment ses trois protagonistes ont réussies à marquer l’histoire chacune à leur façon dans un laps de temps et un domaine donné. Heureusement également, le fait qu’elles se connaissent est également fidèle, puisqu’elles ont été toutes les trois dans la section des West Area Computers, le groupe de femmes dont Dorothy aura la charge. Un parcours qui commence à parti du même point pour au final prendre des embranchements bien différents, comme quoi, on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Le film montre également que cette situation est assez récente, puisque le film se déroule entre 1961 et 1962 (certains événements plus anciens ont été greffé, par ancien j’entends fin années 50), soit il y a seulement une soixantaine d’année.


En bref, en tant que jeune personne, jeune femme même, n’ayant pas connue cette époque, je pense que le film est, malgré ses quelques aléa, un bon moyen de comprendre. Nos droits, que se soit en tant qu’être humain, ou en tant que Femme, il a fallut du temps pour les avoir, il ne faut pas les laisser s’envoler car d’autres croient mieux penser que nous (oui, je pense à l’IVG).


Ma Note : 8.75 /10

Note : 8.5 sur 10.

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