River end Café – Tome 1


Saki est une jeune lycéenne qui a tout perdu suite au tremblement de terre de 2011. Sans famille et en décrochage scolaire, elle peine à trouver sa place… Un soir d’été, elle rencontre par hasard le mystérieux propriétaire du River End Café. Intriguée par ce lieu nimbé de secrets, Saki va apprendre à y connaître ses habitués qui, le temps d’un café, viennent partager leurs joies et leurs peines.


Nouvelle petite série pour la collection, qui est aussi la première des éditions Shiba à rejoindre ma mangathèque. Il y a d’ailleurs deux autres titres qui me tentent chez cet éditeur. Pour en revenir à cette série, elle est déjà terminée au Japon avec 9 volumes au total, c’est donc une série assez courte. Quant à l’auteur, Tanaka Akio, vous le connaissez sans doute déjà avec une autre de ses séries : Coq de combat.


Triste réalité pour certains, mais il suffit parfois de pas grand-chose pour finir sur la liste des harcelés. Pour Saki, il a suffi d’une réaction face à un mot « lien », définit comme un terme important pour la reconstruction du Japon après un tsunami. En quoi avoir une vision différente peut justifier un tel comportement à son égard ? Nul ne le sait, souvent, il ne s’agit que d’une excuse, les harceleurs ne cherchant qu’une proie. Mais dans son cas, cela va quand même bien loin, puisqu’elle va jusqu’à avoir des rumeurs sur son dos qui pourraient bien la mettre en danger physiquement. Pour certains ce n’est qu’un jeu, pour l’instant, on n’a pas le retour ou le point de vue des harceleurs, on ignore même de qui il s’agit. L’auteur souhaite sans doute ne pas leur trouver d’excuse, et préfère alors se concentrer sur Saki et sa reconstruction éventuelle (on n’est qu’au premier tome, je ne souhaite pas trop m’avancer). Visiblement, elle vit seule, mais c’est via le synopsis que l’on apprend pourquoi… ce qui est assez dommage, il aurait fallu ne rien dire et laisser l’intrigue faire son bout de chemin.

Les designs des personnages sont assez simples, j’ai un peu l’impression que le style ressemble un peu à Inio Asano par moment. L’intrigue se veut bouleversante, et sa protagoniste est résolue, ce qui me donne envie de la secouer pour qu’elle se défende. Ayant perdu ses proches et sans doute sa maison avec le tsunami, elle s’est résignée à vivre seule (comment ça, je ne sais pas). Vient en plus le harcèlement scolaire, qui se poursuit même en dehors de l’école. Si elle ne fait pas un peu de dépression avec tout ça, c’est qu’elle est encore dans la phase du déni. Ce que je doute, puisqu’encore une fois, elle est plutôt résignée, et n’a tout simplement plus goût à rien. Au final, elle endure donc sans broncher (si ce n’est lors de la tentative de Viol), et espère que le temps fera le reste tout seul. Les rencontres fortuites sont souvent le fruit du destin, du moins, dans les histoires comme celle-ci. La rencontre qu’elle l’a faite l’aidera peut-être à remonter la pente, mais aussi à penser à autre chose.


Le comportement à son égard me fait penser à d’autres choses, comme la honte que l’on faisait peser sur les soldats (ainsi que leur famille) s’ils fuyaient en combat ou ne voulaient pas être kamikaze. Cette impression, se ressenti est d’ailleurs facilement identifiable dans leur société d’aujourd’hui. Dès que quelqu’un sort des rangs par son originalité ou autres, il finit par être mis de côté. Au final, ils se retrouvent donc qu’avec des personnes portant un masque et ils s’étonnent de ne pas trouver l’âme sœur et que la démographie baisse ? L’amour ça ne se contrôle pas, mais quand tout le monde donne l’impression de se ressembler, qu’il n’y a aucune différence (même physique souvent), comment tu veux tomber amoureux ?? Nos différences sont notre force, ce qui nous définit et nous permet de briller auprès de certaines personnes, si on se ressemble tous, il n’y a plus d’étincelles, plus de flammes. La réaction envers Saki est exactement là même, puisqu’elle pense différemment, ce n’est pas bien, il faut la mettre à l’écart, il faut la punir, une pensée bien pitoyable…

Pour la jaquette, il y en a deux au choix (dont une limité, celle que j’ai pris, et mis en illustration). Je trouve juste dommage d’avoir rajoutéune étiquette ronde pour indiquer qu’il s’agit du même auteur que Coq de combat… Comme souvent, elle sera impossible à enlever sans laisser des marques, ce qui est bien embêtant. En tout cas, j’aime bien le design de cette jaquette, avec ses effets dorés sur le texte. Quant au shiba, sur la quatrième, qui cache une partie du code barre, j’adore ! Même si je me demande si ça ne gêne pas pour scanner celui-ci. Chose que je trouve dommage, le synopsis spoil une partie de l’histoire de Saki, puisqu’il n’est pas indiqué explicitement dans ce premier tome, qu’elle a tout perdue. La première page du tome est en couleur, elle représente un tourbillon, je me demande même si ce n’est pas une œuvre d’art, le design me parle…


En bref, un premier tome qui pose assez bien les bases de l’intrigue, Saki est littéralement au bout du rouleau, allant jusqu’à risquer son intégrité physique à cause de ses harceleuses. Mais le café semble être un endroit où elle peut s’épanouir en toute quiétude et où elle apprendra qu’elle n’est pas seule.


Ma Note : 8.5 /10

Note : 8.5 sur 10.

Autres séries de l’éditeur :

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