Carciphona – Tome 1

Durant des siècles, la magie avait été monnaie courante dans le monde de Maelstrom. Une magie bienfaisante qui offrait à la société un pouvoir extraordinaire, mais également maudite, puisqu’elle avait causé la naissance des Carciphona : des humains à l’âme infectée par des esprits démoniaques. Suite à un terrible événement, la Prohibition fut mise en place et l’utilisation de la magie fut bannie dans tous les royaumes. Pourtant, quatre ans plus tard, une sorcière du nom de Veloce Visrin continue à subsister dans l’ombre, en réprimant ses pouvoirs afin de vivre en paix. Mais cette vie paisible est de courte durée lorsqu’elle se fait attaquer par l’assassin à l’origine de la Prohibition et qui pourrait bien être… une Carciphona elle-même !

Petite série dont j’ai les tomes depuis un moment déjà, je commence donc à la lire afin de savoir si je la continue ou non. Le but étant encore de diminuer la PAL, mais aussi les séries que je vais continuer de suivre. La série est canadienne, je crois d’ailleurs que c’est la première que j’ai avec un auteur originaire de ce magnifique pays. La série compte six volumes pour l’instant, j’ignore si elle est toujours en cours, puisque le dernier tome est sorti en 2021… J’espère que l’auteure va bien et que la série continuera, elle semble encore active sur X.

Ce qui m’a marquée en premier avec la série, ce sont les graphismes, l’autrice a visiblement un style bien particulier, qui diffère de la majorité des auteurs. D’ailleurs, ce style me rappel une autre série, mais je n’arrive pas à remettre le nom dessus… En tout cas l’histoire est un peu une intrigue similaire à la chasse aux sorcières. Puisque la magie, dans cet univers, a été interdite pour les sorcières et sorciers (mais pas pour d’autres espèces, où sa source semble différente). Visiblement, à force d’utilisation, il arrive que certains magiciens sombrent vers les crimes, ce qui est le cas de l’antagoniste de ce premier tome. Pour pallier à cela, tous les royaumes ont donc éliminés les sorciers et interdit la pratique de la magie. Sauf que certains rois ont tout de même protégés une minorité de sorciers, si jamais il venait à y avoir une guerre (vous sentez l’hypocrisie venir ?). Beaucoup de sorciers et de notables ont été éliminés par la même personne, qui continue d’ailleurs de « chasser ». Je trouve ce personnage intriguant, et je me demande même si elle n’est pas une mercenaire plutôt qu’une psychopathe (même si elle a l’air un peu givrée tout de même).

Le titre tient d’ailleurs son nom de ses sorciers qui dérivent, Carciphona. Veloce est la protagoniste de la série, elle vie cachée depuis des années, en tentant de cacher ses pouvoirs le plus possible. Malheureusement, elle finit par se faire attaquer par la meurtrière renommée, et n’a pas d’autres choix pour se défendre que de rompre sa promesse. Alors, j’ignore comment celle-ci a été réalisée, mais le fait que le Roi arrive lui-même, avec une armée, quelque jours après est quand même une sacrée coïncidence. Celui-ci souhaite désormais la tuer, et nie l’avoir laissée en vie volontairement, tout simplement parce qu’il serait complice et les autres royaumes n’apprécieraient pas, bref, c’est un gros égoïste, un personnage détestable. Heureusement, il se prend une défaite cuisante, et Veloce le rassure, elle compte bien se barrer plutôt que de rester son jouet. La meurtrière semble ne pas chercher à la tuer, mais plutôt à la réveiller, mais de quoi ? Cherche-t-elle à créer d’autres Carciphona ? Sont-ils réellement les démons que tout le monde pense ?

Il y a pas mal de points encore mystérieux à la fin de ce premier tome, je risque donc de lire le second sous peu. D’ailleurs, celui-ci scellera aussi mon avis sur la série, et si je la continue ou non. Les personnages ont l’air d’être profonds et réalisés avec soins, un tome ne suffisant pas à se faire une idée clair, je laisse donc le bénéfice du doute sur ce point. Les dessins ont quelque chose d’attirant, tout comme l’intrigue un peu chasse à la sorcière. Le seul défaut que j’aurais envers certaines planches, c’est qu’elles sont un peu trop chargées ou arrangées de manière un peu « bordélique ». Comme les nuances sont limitées, cela rend certaines pages un peu compliquée à suivre. Heureusement, ses pages restent minoritaires. Le second personnage important me semble également un peu simplet, mais il se rattrape un peu sur la fin, tout en faisant quelques apparitions mémorables, à voir comment il évoluera.

Les premières pages colorées sont vraiment magnifiques et reflètent bien l’ambiance sombre qui se dégage de ce premier tome. La jaquette elle-même est assez sombre, le bracelet et le collier sont bien mis en avant, je suppose qu’ils ont donc un grand intérêt pour l’intrigue. Par contre, je m’excuse, mais avec seulement la jaquette, j’ai cru que le protagoniste était masculin, alors que non… La couverture est différente de la jaquette, sur des tons bicolores noir et blanc. Il n’y a pas de bonus à la fin du tome, celui-ci se termine avec l’intrigue, l’éditeur précise juste le sens de lecture (ce qui est parfois bien de le rappeler). Le manga est vendu au prix de 7.95€ le tome, ce que je trouve assez raisonnable, le tome est d’épaisseur et de taille moyenne, et à plusieurs pages en couleurs (avec un papier également différent). Pour un petit éditeur, je trouve donc que le tome vaut son prix.

En bref, j’ai bien aimé ce premier tome, l’intrigue à l’air bien sombre, ce qui change de ce que je lis habituellement. Avant de la continuer, j’aimerais juste savoir où en est la série, s’il y a des soucis la concernant.