Colère Nucléaire – Tome 1


Satô, protagoniste de ce manga, assiste avec horreur à la catastrophe qui frappe le Nord-Est du Japon, le 11 mars 2011. Il assiste avec encore plus d’effroi aux évènements qui suivent : tandis que la plupart des Tokyoïtes semblent vouloir reprendre leur vie comme si de rien n’était, Satô, lui, est en colère ! En colère contre ce gouvernement et ses non-dits, en colère contre cette société qui ferme les yeux sur les conséquences réelles de la catastrophe. Au fil des jours, il observe, commente et enrage, face à l’évolution de la situation de son propre pays…


Chronique sur le premier tome de cette série qui sort un peu de l’ordinaire. En effet, avec Colère Nucléaire, il ne faut pas s’attendre à une intrigue, ce manga étant plus proche du témoignage (et ras de bol), que d’un récit. Les événements s’enchaînent sans grande évolution pour le moment, les événements de Fukushima sont évidemment au cœur de l’ouvrage, mais pas seulement, la politique et la géopolitique aussi, tout comme l’environnement.


Les premières pages commencent avec un récapitulatif des événements majeurs de cette période depuis l’accident nucléaire de Fukushima. A la suite d’un séisme d’une puissance inouïe se déclenche un tsunami tout aussi impressionnant qui fera de gros dégâts matériels et humains. La centrale de Fukushima fait partie des gros dégâts matérielle, et le 11 mars 2011 est donc lancée une première annonce d’évacuation pour les zones proches de 3 km de la centrale, mais très vite la situation dégénère… Le gouvernement et les soutiens sur place sont totalement dépassés, mais pour éviter une peur générale, le gouvernement va mentir (comme toujours la manipulation d’opinion prime).

C’est dans ce contexte assez chaotique que Takashi Imashiro décide d’ouvrir sa bouche, au travers d’un manga. Son personnage principal est assez caricaturé, son visage étant réalisé pour former à la négation (un peu comme le personnage de Là-haut). La peur commence vite à se mélanger à la colère et l’incompréhension, comment peut-on encore vouloir du nucléaire dans le pays du séisme ? De nouvelles énergies font leur apparition et pourrait très bien remplacer le nucléaire, bien trop dangereux sur leur territoire. Comme il l’indique si bien, ce n’est pas un enjeu national, mais mondial ! Les effets radioactifs de l’accident ne sont pas limités au Japon. La vision présenté dans ce titre, me rappelle celle que j’ai fasse à notre propre gouvernement et ses décisions illogiques, on ne vit plus que pour l’argent et nous ne sommes plus que des chiffres à manipuler.


J’ignore si le personnage présenté est grincheux de base ou non, mais tous ce qu’il se passe actuellement dans son pays le travail, et c’est bien normal. J’ignore aussi qu’elle a été les influences de la France ou des USA sur cet accident (en 2011, j’avais 14 ans… outre le côté dramatique, ma réflexion n’allait pas plus loin). Que ce soit l’importance des médias (qui racontent ce que le gouvernement veux comme chez nous), le côté irrationnel des politiques (qui ne pensent qu’au profit) ou encore certains japonais qui semble s’en foutre complètement, autant dire que le personnage va bien finir par ce faire un ulcère.

Il faut savoir que cette série est écrite quasi durant les événements cités, l’auteur n’a donc pas encore de recul sur les décisions politiques de son pays. De ce que j’ai pu voir sur internet, en 2021 seul 6% de l’énergie électrique provient du nucléaire (contre 26% en 2010), le gouvernement essaie donc de s’en passer visiblement. Toutefois, les énergies renouvelables c’est pas encore ça, puisque en 2021, 36% de l’énergie provient encore du fossile (Charbon et autre), 35% en gaz. Même si le pays semble reculer sur le nucléaire, il n’est pas moins polluant pour autant. En France, on a moins de séisme, mais il arrive qu’on en ait également, sans compter l’entretien des centrales… J’habite près de celle de Cruas… qui a déjà eu droit à plusieurs fuites ses dernières années… étions nous au courant ? Non, je ne l’ai su que bien trop tard pour prendre la gélule inutile.

Le tome se termine sur une interview entre l’auteur est un politique japonais, j’ai trouvé celle-ci un peu longue, mais intéressante. Il y a aussi pleins de définitions des termes ou personnes importantes en fin de tome, ce qui est agréable quand on ne sait pas toute l’histoire japonaise en tant qu’occidentaux.


En bref, ce premier tome permet surtout de voir ce que pouvait bien ressentir un japonais impuissant face aux événements de Fukushima et face à ceux qui en ont découlés. La logique, le bon sens ne sont parfois pas les buts premiers des gouvernements, qui pensent avant tout à l’argent…


Ma Note : 7 /10

Note : 7 sur 10.

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