Gotham High


Pas facile de se faire des amis quand vos fringues valent plus que le revenu annuel d’une famille de travailleurs de Gotham. C’est l’amer constat que doit faire Bruce Wayne à son retour au lycée public de la ville, lui qui, jusqu’à son renvoi pour coups et blessures, côtoyait les élites de demain à la prestigieuse école privée Arkham. Ce retour à sa vie « d’avant le drame » est douloureux et solitaire. Enfin… jusqu’à ses retrouvailles avec son amie d’enfance, Selina Garcia Kyle, qui lui présente aussi un certain Jack Napier, joueur invétéré de poker. Tous deux ont des vies aux antipodes de celle de Bruce. À défaut de paillettes et de gros titres dans les journaux, Selina et Jack côtoient plutôt la maladie, les soucis financiers et la petite délinquance. Lorsque l’un des élèves du lycée se fait kidnapper, Bruce se lance à la recherche d’indices, mais les apparences sont bien souvent trompeuses, particulièrement à Gotham High, où les fêtes étudiantes, les romances et les manipulations sont légions, et où chacun devient un suspect potentiel.


Nouveau petit roman graphique, on retourne auprès de Bruce Wayne, cette fois-ci métisse (ce qui le rend tout aussi intéressant). Jusqu’alors dans une école privée, il finit par en être renvoyé pour avoir défendu un de ses camarades, il retourne donc dans un lycée proche de l’ancienne demeure familiale. Il retrouve ainsi des souvenirs, mais aussi d’anciennes connaissances, qui ont tout de même bien changé depuis.


L’intrigue ne va pas bien loin dans l’originalité, voire même pas du tout. Bruce se fait virer, rejoins une autre école, voit un de ses nouveaux camarades se faire kidnapper à sa place et revenir dans un piètre état. Bref, rien de bien surprenant, il n’y a pas de suspense non plus, le coupable étant identifié rapidement ce qui décrédibilise déjà un peu le personnage, mais à cela s’ajoute d’autres choses. Au final, la petite morale, c’est l’amour rend aveugle, tout comme l’envie d’avoir de l’argent…

Je trouve les dessins plutôt sympa, l’intrigue se veut également inclusive d’après ce que j’ai compris… même si certains stéréotypes ont la vie dur, comme le fait d’être pauvre et accro aux jeux d’argents, de toujours chercher à magouiller pour gagner des sous, etc… Au final, la phase école est assez courte, la majorité des planches se déroulant ailleurs. Du coup, je ne vois pas trop l’intérêt du titre, mais bon. Le personnage de Jack, reste celui qui est le plus intéressant à mes yeux, pour son caractère notamment. Par contre, les scènes de Q entre les trois ne sont vraiment pas très utiles (si ce n’est pour comprendre que Selina est une garce).


Tout comme dans le roman graphique Catwoman Under the Moon, son personnage est assez taquin et libre dans sa manière de penser. Là où Catwoman restait encore très humaine et empathique dans Under The Moon, celle présenté ici ne l’est pas du tout. Prête à tout pour avoir de l’argent afin de pouvoir mettre son père dans un centre spécialisé, elle n’accepte cependant pas qu’on le lui donne (c’est débile mais bon), elle en vient donc à commettre des crimes pour arriver à ses fins. Egoïste, elle ne pense pas aux sentiments de Bruce ou de son autre (petit) ami Jack, qui sont juste amoureux d’elle. Résultat ? Je n’ai pas trop apprécié le personnage, même si Catwoman est du genre calculatrice, elle ne peut pas penser à son père et en même temps faire du mal à ses proches, je ne trouve pas ce comportement logique…

Heureusement, j’ai bien aimé le traitement de Bruce Wayne, qui n’est pas encore devenu Batman. Il est déjà bon en combat, et en enquête, mais il reste encore un peu naïf. Dans le cas présent, cette aventure a dû le forger un peu je suppose. J’ai aussi grandement apprécié qu’Alfred ne soit pas que le majordome, mais l’oncle de Bruce. Même si j’ai toujours apprécié leur relation, le transformer en Oncle (gai qui plus est), rend leur complicité encore plus sympathique. Malgré son jeune âge, son argent, et sa popularité, Bruce est très solitaire pour plusieurs raisons, qu’il se soit ouvert, pour une fois, pour finir trahi l’a forcément marqué. Dernier petit clin d’œil que j’ai aimé, la présence d’Ivy (Poison Ivy avant « mutation » j’ai l’impression).


En bref, même si j’ai trouvé certaines petites idées sympathique, le tout n’est pas exceptionnel non plus. L’intrigue est assez basique, et l’on sait très rapidement qui est le vrai coupable, ce qui casse tous les événements qui se déroulent ensuite. Je trouve les choix et le comportement de Selina pas toujours cohérent également. Quant à la fin, encore une fois, elle est très courante et prévisible, dommage !


Ma Note : 6 /10

Note : 6 sur 10.

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