Sweet Home – Tome 2

Sans famille, sans amis, sans espoir… un reclus peut-il survivre à l’apocalypse ?Depuis son écran, Hyeon-Su assiste à l’effondrement de la civilisation et à l’avènement des monstres jusqu’aux plus hautes sphères de l’État ! Mais pour lui, au fond, ça ne change rien… Le monde est tout aussi effrayant qu’avant et le mieux est encore de rester cloîtré. Seulement voilà, la nourriture commence à manquer. L’adolescent se risque alors à mettre le nez hors de son appartement… et se retrouve face à une créature…

Je continue de redécouvrir la série, avec son second volume en format papier, l’histoire est toujours aussi prenante et dramatique tant la tension est grande ! Hyeon-Su n’est clairement pas le personnage que l’on pourrait qualifier de héro, pourtant, cette « pandémie » mondiale, pourrait bien lui permettre de retrouver un peu de ce qu’il a perdu. Pour le moment, l’intrigue se cantonne à l’immeuble, comme quoi, il n’y a pas besoin de faire courir ses personnages partout pour que ça marche !

Alors que le dernier tome s’arrête avec la première apparition de monstre, ce nouveau tome en proposera à la pelle, tous aussi originaux dans leur design et manière d’attaquer, tous effrayant, tous dégoûtant à souhait. Ils sont effrayants de par leur apparence, mais pas uniquement, il semblerait en effet qu’il soit assez difficile de les tuer, puisqu’il ne suffit pas de réduire la tête à néant, comme pour les zombies. Pour le moment, il n’y a donc pas de méthode pour les éliminer, et notre petit cœur risque d’avoir le droit à pas mal de sensations, puisqu’on hésitera malgré tout à le penser : « il est… mort ? ».

Hyeon-Su quant à lui commence à évoluer un peu, reclus sur lui-même depuis son harcèlement scolaire, il ne peut s’empêcher de penser et d’agir autrement qu’il n’avait prévu de le faire. Ne souhaitant vivre que jusqu’au jour de la diffusion du dernier épisode d’un de ses animes préférés, tout son programme est littéralement chamboulé. S’ajoute à ça, que la ville semble être tout aussi affectée que son immeuble, et qu’il n’est pas le seul survivant non plus. Deux enfant, tout juste orphelin le poussera à sortir de sa chambre pour les secourir, d’où lui vient cet élan de courage ? N’est-ce pas en tendant la main qu’il avait finie harcelé ? Il semblerait que comme l’adage le dit « chassez le naturel, il revient au galop ». Hyeon-Su commence à se remettre en question, il en vient même à être heureux que sa famille soit décédée avant tout ça, car au moins, ils ne sont pas devenus des monstres. Contrairement à lui, qui semble avoir les premiers symptômes…

Ce tome est tout aussi épais que le précédent, et comporte en tout 10 chapitres de la série, il s’arrête évidemment encore à moment clé, qui donne bien envie de lire la suite. Il est désormais clair que Hyeon-Su va se livrer à une guerre psychologique avec la mystérieuse voix qu’il entend et qui ne souhaite qu’une chose : « savoir quel est son rêve ». Est-ce cette voix qui est liée aux monstres ? Cela a-t-il un lien avec leur transformation assez spécifique ? Après tout, il a croisé une sorte de Bodybuilder, qui devait donc souhaiter… des muscles ? Ça veut donc dire que les gens se transforment quand la voix à sa réponse… Hyeon-Su arrivera-t-il à résister ? Est-ce seulement possible ?

La seule chose dont je suis curieuse à présent, c’est de savoir ce que pouvait bien vouloir le monstre qui a fini dans sa chambre. Autant pour certains je suis arrivée à deviner un peu, autant pour lui pas du tout… Il semblerait qu’on lui a coupé le haut de la tête, mais est-ce que ça ne serait pas dû à sa transformation ? En tout cas, il a pu évoluer encore un peu, en agrandissant son oreille pour entendre encore plus facilement… Est-ce qu’ils peuvent donc continuer de muter, pour combler leurs lacunes ? Toute la puissance que dégagent ses monstres, l’impression qu’ils sont invincible, accule les personnages et les plonges directement en enfer. Tout cela en étant coincé dans un immense immeuble, sans ascenseurs fonctionnels, ainsi, chacun est un peu livré à lui-même pour le moment. Quant aux secours, autant le dire franchement, mais si toutes la ville est déjà atteinte, il n’y en aura pas. Surtout que le « virus » touche tout le monde, sans distinction, une personne sans symptôme le premier jour, pourra peut-être en développer plus tard quel que soit le temps qui passe.

En bref, c’est toujours aussi plaisant de redécouvrir la série sous ce nouveau format, les monstres font toujours autant peur, tout en ayant des design originaux. Suivre l’évolution de Hyeon-Su qui semble déjà savoir ce qui l’attend, sans pour autant l’accepter est un sacré duel psychologique, tout ça dans un milieu clos comme l’est l’immeuble.