Alpi the soul sender – Tome 1


Une fable écologique au coeur d’un monde fantastique ! Les esprits divins sont source de vie. Des communautés se forment sous leur protection, jouissant des bienfaits de leur énergie. Cependant, leur mort enclenche une malédiction qui détruit tout ce qui les entoure… C’est là qu’interviennent les soul senders ! Ces rares élus sont capables d’absorber la pollution maléfique et de délivrer l’âme des esprits qui, une fois apaisés, ne constituent plus une menace. Malgré son jeune âge, Alpi fait partie de ces mages d’élite. Aidée de son fidèle serviteur Pelenai, elle fait de son mieux pour remplir sa tâche, en dépit des souffrances extrêmes provoquées par le contact avec les ténèbres divines. La fillette s’est lancée dans une odyssée à travers le monde sur les traces de ses parents, eux-mêmes soul senders et disparus au cours d’une mission… L’harmonie avec la nature a un prix ! Au fil de son périple, la courageuse Alpi découvre diverses cultures et autant d’approches différentes des liens entre humains et esprits. Avec sensibilité, sans manichéisme, Alpi the Soul Sender offre une invitation au voyage et, surtout, au partage avec les êtres qui nous entourent.


Petite série en 7 volumes de mémoire, qui est à ma sœur, elle aimerait la vendre, donc avant qu’elle ne le fasse, je vais en profiter pour la lire ! Il ne faut pas se fier avec la jaquette pour cette série, car elle est bien moins douce qu’elle n’en a l’air, pour ses personnages en tout cas. Représentant un peu le folklore japonais, elle rappelle sur plusieurs points le film d’animation Princesse Mononoké de chez Ghibli, de Hayao Miyazaki.


La pauvre petite Alpi n’est pas vraiment prise au sérieux par les villageois qu’elle aborde. Du fait de son jeune âge, ceux-ci ont souvent tendance à croire que c’est son compagnon qui est Soul sender. Cette maladresse indique qu’il y a quelques préjugés sur cette fonction, mais peut-être qu’elle indique aussi qu’ils ont plus l’habitude de voir des personnes « plus âgée » dans ce rôle. Enfin, s’ils ont l’habitude de voir des personnes plus âgées, cela indique aussi qu’ils voient assez peu de jeunes, et donc que les Soul Sender deviennent plus rare. Cette rareté se reflète d’ailleurs dans l’une des intrigues, où les habitants ont désormais une mauvaise vision des Soul sender, car aucun d’eux n’étaient venus les aider, car trop surchargé de travail. Pour le moment, la durée de vie des esprits divins n’est pas évoquée, mais visiblement ils sont suffisamment nombreux pour générer un besoin important de Soul sender. Pour l’instant, il semblerait que les esprits divins soient lié à un élément : vent, terre, eau ou feu. Chacun crée la vie, puis engendre la mort à la fin de sa propre vie, ils vivent toujours dans une même zone sans en bouger.

Du coup, je me demande également s’il n’y a qu’un seul esprit divin par zone ou si, par exemple, un esprit divin de terre peut cohabiter avec un de l’eau. En lisant le bestiaire du tome, on apprend que l’esprit lié à la terre, fait pousser la végétation, c’est tout. Pareillement, celui de l’eau purifie celle-ci. D’où mon questionnement, et le fait que je pense qu’il est possible pour plusieurs d’entre eux de coexister dans une même zone. Ce qui expliquerait un peu aussi leur nombre, comme indiqué plus haut. Lorsqu’ils périssent, les zones qu’ils bénissaient autrefois de leurs bienfaits, finissent par être contaminées (comme dans Princesse Mononoké). Seul les Soul sender, peuvent les purifier, afin qu’un autre esprit divin puisse venir prendre la place de l’ancien. Si le nombre de Soul sender diminue, c’est assez inquiétant, car cela veut dire qu’il y aura plus de zones contaminées, donc moins de zone habitables, et surtout plus d’esprit divin en errance. Cela crée une sorte de cercle vicieux, qui n’ira, malheureusement, pas dans le bon sens pour la vie. Parce que la contamination ne doit pas s’en prendre qu’aux humains, mais aussi à tout être vivant.


La petite Alpi fait de son mieux pour tenir son rôle, son objectif est pourtant simple : retrouver ses parents eux aussi Soul sender. La raison de leur séparation n’est pas vraiment expliquée, je ne crois pas que son âge soit aussi évoqué. Pareillement, la raison de la présence d’un assistant n’est pas vraiment évoqué, il dit veiller sur elle, donc je suppose que depuis le départ de ses parents, c’est lui qui s’occupe d’elle. Par contre, de là à savoir qui la formée, aucune idée, même si un forgeron indique qu’elle a la même manière de procéder qu’un couple qu’il a déjà croisé (sans doute ses parents) cela ne suffit pas à savoir si c’est eux qui l’ont formé. Visiblement, ils lui ont laissé un carnet qu’ils ont rédigés, peut-être qu’elle a appris via celui-ci ? Combiné aux conseils de son « tuteur » qui semble avoir aussi un peu d’expérience malgré qu’il ne soit pas soul sender, ça pourrait être crédible.

J’apprécie bien le travail autour de la jaquette de la part de Ki-oon. La jaquette est en plastique comme la majorité, mais elle a quand même une texture un peu différente, j’avoue avoir du mal à la décrire (et je ne connais pas non plus les termes pour la désigner). Celle-ci laisse entrevoir une histoire avec de bonnes intentions, et même si c’est majoritairement le cas, elle ne montre pas la souffrance qui est aussi bien présente, notamment pour sa protagoniste. La couverture, juste en-dessous, est un petit « bestiaire » représentant les divinités qu’Alpi a aidé, au prix de sa propre chair. Un peu dommage de ne pas avoir les deux premières pages en couleurs, mais tant pis, pas de bonus également à la fin du tome, qui se termine direct après la fin du dernier chapitre. Certaines planches sont vraiment magnifique, ce qui aide la série à jongler entre un côté féérique et un autre côté plus douloureux. D’ailleurs, elle rappelle une autre série bien connue : « La destruction et la création sont les deux faces d’une même médaille ! Vous devez détruire pour créer ! C’est la loi de l’univers. – Alex Louis Amstrong. On peut aussi penser au cycle de la vie…


En bref, avec ce premier tome je ne sais pas trop quoi penser de la série. La protagoniste a une quête, et se sert de sa fonction pour tenter de la terminer. Sa fonction lui fait faire des choses à la fois magnifiques et douloureuses, comme serait la vie pour n’importe qui.


Ma Note : 7.5 /10

Note : 7.5 sur 10.

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