Midnight Runners (KR)


Ki-Joon et Hee-Yeol, élèves de l’école de police, assistent à un enlèvement. Leurs supérieurs refusant d’intervenir, les deux jeunes gens décident de sauver la victime eux-mêmes.


Petit film découvert par hasard en flânant sur les réseaux, où j’ai découvert un extrait qui m’a donné envie de le visionner. Il faut d’ailleurs ne pas se fier aux apparences, même si l’humour est très présente, il y a des moments bien dramatiques et hardes (avec des sujets évoqués qui le sont tout autant). Au final, c’est juste de gamins qui apprennent une certaine réalité, parfois pas facile à avaler.

TW : Kidnapping, Trafic d’organes / humains, violences, mineurs


Tout commence avec la rentrée scolaire de la nouvelle promotion de la Police. D’ailleurs, chose étonnante, même s’il s’agit déjà de la promotion de X années, ils ont un examen préliminaire (avec l’entraînement au préalable) avant d’être réellement élève de l’établissement. Je me demande si c’est pareil en France ? Passage obligatoire : la coupe de cheveux qui ne laisse aucun homme sans séquelle psychologique (d’ailleurs, je n’ai pas l’impression que les femmes aient le même sort, mais elles ont sans doute une coupe réglementaire également). Les deux protagonistes n’ont pas grand-chose en commun, Ki-joon vient d’une famille pauvre, élevé par sa mère, il rejoint l’école car l’instruction est gratuite. Pour Hee-Yeol, c’est un peu l’inverse, il vient d’une famille aisée, et semble avoir été dans un bon lycée (scientifique de ce que j’ai compris), il a choisi cette école, car c’était un choix atypique par rapport à ses camarades de lycée. Au final, aucun des deux n’est là pour le plaisir de devenir policier, et pourtant, ils découvriront quelque chose de policier en eux (oui, petit remake de Tennessee).

Visiblement, en Corée du Sud, la police apprend aussi des arts martiaux, au choix entre quelques disciplines. Pour certaines, j’avoue ne pas saisir l’utilité, comme le Judo, sport que j’ai moi-même pratiquée, et dont je le vois mal être appliqué. C’est un sport de contact utile face à un seul adversaire, certes, mais face à un groupe ou quelqu’un d’armé, il s’avère un peu inutile (à moins que l’adversaire se laisse faire). Quitte à leur apprendre un art de combat, j’aurais choisis quelque chose de plus utile, mais visiblement, ils ont aussi eu des cours de self défense. Encore une fois, si on vous menace avec un couteau, ne tentais pas de reproduire les scènes de films, fuyez ! La plupart du temps, la personne en face ne saura pas l’utiliser et fera n’importe quoi avec. Si vous ne pouvez pas fuir, tenter d’utiliser un objet pour stopper l’assaillant ou au moins vous protéger.


Quel que soit le pays, la police est soumise à des « protocoles » qu’il lui faut respecter. Même si cela peut paraître injuste face à des situations d’urgences où elles s’avèrent plus du tout adaptées. Les criminels sont d’ailleurs rarement les derniers des idiots et savent donc souvent où viser pour passer entre les mailles du filet. Le film évoque par exemple le trafic d’organe, qui va de celle la plus basique et bien connue, à un trafic que je trouve moins connu, mais pourtant assez logique : le trafic d’ovule (et là, c’est très malsain et dangereux, même pire qu’un trafic d’organe normal où on meurt, là c’est de la torture en fait). C’est pour cela que malgré son gros côté comique, le film a aussi un très lourd côté, qui pourrait rebuter certaines personnes. Je savais déjà qu’il y avait du trafic d’enfants pour les adoptions par exemple, mais j’avoue que pour les ovules directement, ça ne m’avait pas vraiment traversé l’esprit, et pourtant, la demande doit bien faire qu’elle existe réellement…

Comme souvent dans les films asiatiques, certaines réactions des acteurs nous semblent un peu exagérées, ou surjouées, mais je pense qu’ils sont plus proches de la réalité que nous. Un autre pays, c’est aussi une autre culture, et il me semble qu’en Asie les expressions « faciales » sont très importantes, tout comme l’intonation, là où c’est un peu moins visible chez nous. D’où cette impression de surjeux qui ressort. Les deux acteurs jouent des personnages jeunes, qui ont une certaine vision, sans doute biaisé, de la police et de la justice. Avec leur aventure, ils comprendront bien vite qu’ils peuvent être impuissants, mais aussi que certaines choses priment sur d’autres (comme le sauvetage d’1 star, par toute une brigade, alors que des mineurs peuvent crever tranquillement). Qu’il y ait des priorités, et que la police soit débordée par tous les cas, c’est possible et logique. Mais est-ce acceptable pour autant ? Est-ce qu’il ne faudrait pas, du coup, mettre plus de moyen dans ce service ou en facilité le déroulement des enquêtes (en augmentant le nombre de caméras, ou d’agents dans les rues ?).


En bref, ce film a été sympathique à regarder, j’ignore cependant à quel moment la réalité se détache de la fiction. Je me doute bien que le trafic d’être humain existe encore, tout comme le nombre de fugueur en Corée du Sud, mais à une telle ampleur ?


Ma Note : 8 /10

Note : 8 sur 10.

Autres films coréens :

Chargement en cours…

Un problème est survenu. Veuillez actualiser la page et/ou essayer à nouveau.

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer