Tokugawa Monkeys – Tome 1


L’ère du Shogunat arrive t’il à son terme? Les inégalités s’installent, les conflits se multiplient et la corruption est partout. Les Tengu, un groupe armé désirant mettre fin à l’oppression du shogunat est opposé aux Mashira, des agents au service de celui-ci. Kaneno, une jeune femme venue dans la ville d’Edo afin d’asouvir une ven- geance personnelle, va finir par se voir enrolée chez les tengu et embarquée dans ce conflit qui pourrait bien mener à la fin d’une ère.


Nouvelle série (récompense d’un concours, assez vieux, ahah) des éditions Chatto Chatto, la série est assez courte, avec seulement quatre tomes au total. L’intrigue nous place dans un univers de style historique, où une armée secrète composée de femmes, combattent une organisation ennemie nommée Tengu.


La jaquette ne nous montre pas Suzu, la protagoniste, mais un autre personnage important, Tsuki, une combattante hors pair, malgré son handicap. En effet, elle est aveugle, muette et sourde, une situation qui aurait tendance à nous rendre bien dépendant, mais pour elle, il n’en est rien. Visiblement dotée de super pouvoir, elle arrive à se déplacer et à ressentir les ennemis grâce aux vibrations, notamment celles émises par sa sœur, Inuchiyo. Outre son handicap, Tsuki est également couverte de cicatrices et ne semble pas ressentir la douleur, malgré sa sensibilité aux vibrations. Elle n’est également pas pudique, puisque pour arrondir les fins de mois (ou pour vivre), elle n’hésite pas à vendre son corps. Son caractère est difficile à cerner, mais elle semble apprécier la nourriture. Pareillement pour sa sœur, qui ne semble être qu’une extension de Tsuki, puisqu’elle lui sert d’yeux, mais aussi de voix. Ce duo plus qu’étrange fonctionne très bien malgré tout. Pour ma part, j’apprécie assez moyennement le fait qu’elle doit être nue pour être forte mais bon…

Au final, ce duo efface totalement la protagoniste, Suzu, qui se travestie pour trouver le meurtrier de son père et le venger, n’est au final qu’un personnage secondaire peu utile. Elle souhaite venger son père, mais est incapable de se défendre et se fait littéralement dessus à chaque scène un peu dangereuse. Elle en devient donc un personnage totalement oubliable et faible, sans volonté ou aucun autre atout. J’imagine qu’elle finira par évoluer, mais en seulement quatre tomes, cela risque d’être assez brusque. Les autres personnages présentés (majoritairement féminins), sont tout aussi classe et fort que Suzu et sa sœur. Chacune à son point fort, et certaines réussissent bien mieux leur vie également. Visiblement, le duo n’a pour atout que le fait de savoir combattre, ce qui fait qu’elles ne tiennent même pas un simple commerce, ou alors, leurs rares économies passent dans la nourriture. J’imagine qu’une partie des cicatrices de Suzu sont dues à elle-même, puisqu’elle se dessape la plupart du temps, elle n’a donc aucun protection, et finie donc blessée facilement et inutilement.


Même si je trouve le duo intéressant, le fait qu’il y ait de la nudité gâche tout, il n’y a pas besoin d’être nue pour ressentir les choses ou pour se battre… Le coup du sixième sens qui aide à percevoir, ça va cinq minutes. Suzu a sa sœur pour la guider, pas besoin d’être à poil… Les scènes d’actions sont assez bien réalisés, que ce soit les Tengu ou les Monkeys, leurs membres se fondent bien dans la masse et peuvent attaquer de partout. La part politique du titre est aussi assez minime, on sent bien qu’il y a des tensions, et des non-dits, mais ça ne va guère plus loin, pour l’instant. Au final, c’est l’action qui semble primer sur l’intrigue, qui me paraît bien vide et surtout déjà vue (et mieux réalisée). Je ne vois pas trop où veut en venir l’auteur, puisqu’il efface lui-même sa protagoniste, ce qui donne l’impression qu’au final, ce n’est pas son histoire que l’on suit. J’imagine que le scénario finira par retourner vers elle, d’une manière ou d’une autre.

La jaquette à un design assez simple, les couleurs sont sur un ton assez discret et sobre. Ce qui permet de bien mettre en avant le personnage. L’éditeur a bien précisé pour public averti au dos, et c’est une bonne chose, parce qu’il faut bien l’avouer, la nudité est omniprésente dans le titre. La couverture est différente mais sans rien de particulier. Il n’y a pas de pages en couleurs non plus, mais des bonus sont présents à la fin du tome. Il s’agit des premières ébauches des personnages, qui sont proposées sur plusieurs pages. J’ai l’impression d’en apprendre plus sur ses personnages via cette partie, que via l’histoire, ce qui n’est pas vraiment un bon point non plus. Encore une fois, tout dépend de la suite, mais ce premier tome est assez peu aguicheur, et le fait que la série soit courte n’aide pas vraiment à vouloir continuer. Pour ma part, je pense quand même essayer, au moins pour le tome deux, si c’est similaire à ce tome, alors, malheureusement, j’abandonnerais mon premier titre de l’éditeur.


En bref, si j’ai bien aimé la majorité des séries que j’ai déjà chez l’éditeur, ce n’est pas vraiment le cas de ce titre. Je lui laisse toutefois le bénéfice du doute, comme la série est courte, je la continuerais sûrement.


Ma Note : 6.5 /10

Note : 6.5 sur 10.

Autres séries de l’éditeur :

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