Hell’s Paradise – Tome 1

Japon, époque d’Edo. Gabimaru, le plus puissant des shinobi, croupit en prison. Malgré sa condamnation à mort, aucun bourreau ne parvient à lui ôter la vie. En effet, son initiation au ninjutsu lui permet de résister aux plus atroces des tortures. C’est alors qu’il reçoit la visite d’une singulière exécutrice : Sagiri de la famille Yamada Asaemon. Celle-ci lui offre la possibilité d’être innocenté et relâché, mais à une condition : se rendre sur l’île mystérieuse de Sukhavati et en ramener l’élixir d’immortalité !

Série terminée depuis quelques temps (13 tomes), Hell’s Paradise vous mènera sur île des plus dangereuse aux côtés de Gabimaru et Sagiri qui feront tout pour sortir de cette île et trouver l’objet de toute les convoitises. Mais ils ne seront pas les seuls, et sur cette île, peut-être qu’il vaut mieux avoir quelques alliés de côté au cas où, c’est ainsi que certains feront des alliances, et que d’autres, au contraire, élimineront les autres. Quelques-uns essayeront même de s’enfuir mais tout ne sera jamais facile.

PS : les images de cette chronique ne proviennent pas nécessairement du tome concerné par celle-ci.

L’intrigue commence par la rencontre entre nos deux protagonistes, Gabimaru et Sagiri. Celui-ci raconte son histoire tout en subissant des tentatives d’exécutions, car il est un ancien shinobi ayant commis de nombreux meurtres. L’auteur commence déjà à mettre un peu de psychologie en place, notamment autour de Gabimaru, qui feint son indifférence face à la mort, sans même comprendre pourquoi. On a ainsi un premier personnage mis en avant et dont le caractère et le passé sont expliqués, le rendant déjà très intéressant. Mais c’est bien normal, puisque c’est l’un des personnages principaux !

Un peu comme certains films d’action, des condamnés à mort sont sélectionnés pour se rendre sur l’île, ils ne seront pas seuls, mais accompagnés d’une sorte de tuteur, qui devra les empêcher de s’enfuir… Evidemment, tout ne se passera pas comme prévu, mais leur tuteur est également leur premier allié sur cette île. Après le prisonnier ne peut pas revenir sans un tuteur, donc mieux vaut le garder en vie. Chacun feront leur choix assez rapidement, après tout, l’île ne montre pas son vrai visage directement, juste le temps de laisser se déchaîner certains prisonnier. Je ne qualifierai pas la série d’une battle royale, car il n’y a pas de public… mais il est vrai que ça s’en rapproche quand même un peu, après tout, celui ou celle qui ramènera l’élixir sera gracié (normalement).

J’ai bien aimé que l’auteur mette en avant le poids des morts autour des deux protagonistes. La manière dont il les dessine également. Gabimaru en est complètement recouvert, et ils essaient de l’entraîner vers le sol, Sagiri quant à elle, est encore légère et elle prend conscience de la difficulté de vivre avec la mort d’autrui sur la conscience. Et ce n’est pas tout, j’apprécie également beaucoup le design des monstres sur l’île, ainsi que la faune ? Si on peut encore appeler ça des animaux… Le mystère autours de la végétation des êtres humains est résolu dès la fin du tome, mais même si on sait ce qui les transforme, on ignore encore comment c’est possible, et surtout pourquoi.

Pas de pages en couleurs pour ce titre, que se soit au début ou ailleurs… Et c’est bien dommage, surtout au vue des dernières couvertures que l’auteur à réalisé et qui sont magnifique à regarder. J’aurais également bien apprécié de découvrir cette île avec quelques couleurs, qui auraient pu accentuer certains effets d’ambiances, que se soit féérique ou horrifique. On aurait pu être captivée par la beauté du lieu, pour que quelques secondes plus tard, elle laisse place à un lieu des plus horrifiques.

En bref, ce premier tome promet beaucoup d’actions, de gore et de retournement de situation. L’auteur arrive déjà à nous tenir en halène, on ignore quels personnages survivront et lesquels périront. Une série assez courte que je pense recommander, mais j’attends encore quelques temps pour me décider.