L’as de l’aviation


1944 et 1945. Fin de la seconde guerre mondiale sur le front pacifique. Le Japon résiste à l’armée américaine grâce à l’engagement jusqu’à la mort de ses pilotes. Par de courts récits forts et graphiquement irréprochables, Seiho Takizawa illustre le combat d’une armée en déroute.


Nouveau petit one shot rempli d’histoires courtes sur l’aviation japonaise, toujours écrit par Seiho Takizawa et édité par les éditions Paquet. Il y a huit histoires au total dans ce nouvel ouvrage, de quoi participer à plus de drames, de camaraderies ou de folies. L’aviation Japonaise était bien connue, mais pas en bien, c’est notamment ses Kamikazes qui la feront connaître de par le monde. Même s’ils étaient supérieurs à l’aviation Chinoise, ils en sont devenus un peu arrogants, ce qui leur coûtera très cher face à l’aviation américaine, bien mieux équipée.


J’ai fait des petites recherches mais sans succès, afin de savoir si le gouvernement japonais se doutait de sa défaite dans cette guerre… Il faut savoir qu’ils l’ont commencé car leur transaction avec l’étranger avait été limitée par les Etats-Unis. La raison de cet embargo, le lien assez étroit du Japon avec le régime Nazi, même s’ils n’étaient pas alliés à proprement parlé au début. Face à cet embargo, le Japon est en crise, puisqu’il n’a pas le choix d’importer certains éléments. Le gouvernement (l’empereur and co), décide alors qu’il va falloir faire la guerre contre les américains. Mais il ne faut pas la faire n’importe commun, ils le savent, ils sont forts, d’où l’attaque rapide et meurtrière de Pearl Harbor qui sonnera le début de la Guerre du Pacifique.

Ici, le début de la guerre n’est pas vraiment évoqué, mais la fin l’est ! Le Japon finit par capituler en août 1945 (après les deux bombes atomiques). Le message est donc relayé de partout, que ce soit pour informer les civils, ou les militaires sur le terrain. Toutefois, il faut se souvenir que les soldats japonais sont assez chauvins, après tout, ils allaient même jusqu’au suicide pour faire des dégâts (inutiles et futiles). De ce fait, certains n’acceptent pas vraiment la défaite, et certains régiments d’aviation souhaitent continuer de se battre. Certains mettront fin à leur vie, d’autres tenterons de se mutiner. C’est pour cette raison, que l’escorte américaine qui conduit l’interlocuteur pour les discussions diplomatiques, réalise un second avion qui servira de leurre. L’histoire qui en parle ici est en partie inventé, après tout, il est difficile d’avoir des informations fiables et précises, mais le coup du leurre et des tentatives de combats sont bien réelles.


Parmi les huit histoires, ma préférée pour ce volume est sûrement « les aigles de la mer ». Il faut savoir qu’il y avait deux types d’aviations, une reliée à la marine et l’autre à l’armée terrestre et leurs manières de combattre semble bien différente. Dans cette petite histoire, on suit un groupe de pilote de l’armée de terre, qui suit une formation auprès de la marine afin de piloter un bombardier torpilleur, qui nécessite d’être au ras de l’eau pour tirer. Ses pilotes sont donc de vrai as selon moi, car ce n’est pas donné à tout le monde d’y arriver. L’équipage est composé de deux pilotes, de soldats en tourelles et un devant le radar (peut-être aussi un à la radio), un peu comme les forteresses volantes américaine.

La désinformation japonaise est encore un peu mise en avant, notamment sur les camps des pilotes. En effet, comme le souligne le personnage, il arrive parfois qu’il y ait deux rapports par deux équipes différentes, ce qui donne l’impression d’avoir éliminé un certains nombres de navires… Sauf qu’il s’agit parfois des mêmes navires dans les deux rapports, ce qui grossis les chiffres et donne l’illusion d’une belle réussite. Le Japon était le roi de la désinformation (tout comme d’autres pays) durant la guerre, faisant croire à son peuple qu’ils étaient sur la route de la victoire alors que c’était tout le contraire.

Le format est identique aux autres one shot de l’auteur, un format un peu plus grand, afin de bien mettre en avant les différentes planches. Pour la couverture, je pense qu’elle fait référence à l’histoire numéro 2  » une précision démoniaque », tirée d’un fait réel, mais où les noms des personnages ont tout de même été inventés (car peu d’informations à leur sujet). Il en faut beaucoup du courage pour plonger en piqué vers l’ennemi. J’ai aussi bien aimé la préface avec le petit mot de l’auteur, les petits résumés et commentaires avant le début de chaque histoire afin d’évoquer leurs liens avec la réalité ou la fiction. Toujours pas de petites pages en couleurs, mais le rendu en noir et blanc est déjà bien joli.


En bref, ce nouveau recueil d’histoires courtes est tout aussi intéressant que les précédents. On voit clairement que certains japonais souhaitent rester en vie, là ou contraire, d’autres ont de vraies tendances suicidaires. Au final, des milliers de vies ont été sacrifiées bêtement et inutilement, soldats ou civils. Certains politique de l’époque se donneront la mort, preuve de leur manque de courage, et donc de discernement pour occuper leur fonction de l’époque.


Ma Note : 8 /10

Note : 8 sur 10.

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