Japanese Interceptors 1945


Cet album regroupe 6 histoires courtes se déroulant toutes dans les dernières semaines de la Seconde Guerre mondiale.

Ki-108 Kai, J-7 Shinden, Ki-94II, D4Y Suisei, Ki-61, autants d’avions que l’on voie ici évoluer avec une grâce et un dynamisme prenant. Avec en toile de fond les réminiscences des traditions mystiques japonaises qui se manifestent par de petites touches de fantastique savamment distillées, cette œuvre nous plonge de plein pied dans le quotidien des Japanese Interceptors, pilotes déjà vaincus tentant chaque jour d’endiguer la marée infinie des B-29 au-dessus du Japon.


Nouveau recueil d’histoires par Seiho Takizawa, édité aux éditions Paquet. Il y a six histoires au total, toutes uniques, mais ayant un point commun : l’aviation japonaise à l’approche de la fin de la guerre. Il y a aussi la mise en avant de plusieurs prototypes, et même si les histoires sont fictives (et partent parfois un peu loin), les avions quant à eux, sont bien réels ! Ses histoires ont été écrites dans les années 90, et l’auteur précise qu’il a été fortement inspiré de la bande dessinée française.


Au début, je ne savais pas trop si certaines histoires étaient de la fiction à 100% ou si elles avaient une part de réalité. C’est en lisant le petit mot de l’auteur sur le rabat en fin de tome, que j’ai eu ma réponse. Mais pour quelle raison en suis-je venu à me poser cette question ? Notamment à cause de la première histoire, qui va vraiment loin. Durant la Seconde Guerre Mondiale, l’aviation japonaise est dépassée par rapport aux Américains. L’un des éléments qui leur fait défaut est le radar, élément important afin de situer la position d’alliés ou d’ennemis dans le ciel, surtout la nuit. Dans cette première histoire, un avion unique est créé, doté des dernières technologies de pointes, notamment un radar fonctionnel. Et c’est ce fameux radar qui me fait douter, puisque sa construction est autant futuriste que peu morale. Heureusement, j’ai l’impression qu’il s’agissait vraiment de fiction, puisque l’auteur le dit : « Ce sont des fictions mises en scène différemment, tantôt à la sauce SF et tantôt de façon plus réaliste […] ».

Les « chutes » de pas mal d’intrigues sont tristes et virulentes, même si c’est la guerre, il y a quand même des histoires qui doivent bien se finir. Ce que je me demande, c’est, s’il y avait une sorte de censure dans les années 90, qui a pu influer sur ses scénarios. Pour ce qui est de mon histoire préférée du recueil, il s’agit de celle nommée « Shiki », la seconde intrigue du recueil. Elle met en avant un chasseur expérimental (J7W) dont j’adore le design, il donne l’impression qu’on a coupé l’arrière de l’avion, ou qu’il est monté à l’envers. De ce que j’ai pu trouver, il n’a pas fait de combat dans la réalité, mais dans cette intrigue, ça sera le cas ! L’avion n’a été produit qu’en deux exemplaires, et le projet a été abandonné, après tout, son premier vol était le 3 Août 1945 (armistice le 02 septembre 1945). Comme beaucoup de prototypes de cette période, le but recherché était de pouvoir stopper les bombardiers américains (B-17 mais surtout B-29).


Les autres histoires sont tout aussi intéressantes, mais la précédemment cité m’a vraiment marquée, je ne m’attendais pas à voir cet avion. Bon, pour les parties un peu techniques et mécaniques, je n’ai pas tout saisi, mais aborder ses points est également une bonne idée. Après tout, de base, ses histoires courtes étaient publiées dans un magazine sur l’aviation, et donc, pour les fans de ses appareils. Il est donc normal de parler un peu de mécanique. Les différents plans proposés sont très dynamique, je ne suis pas spécialiste de la BD Française, j’ignore donc si l’auteur a vraiment réussi à recréer un peu cette ambiance dans ses planches. En tout cas, ce que j’aime le plus, c’est le design des avions, après tout, c’est eux les stars !

Le titre est proposé à un format un peu plus grand que d’habitude, mais à la même taille que les autres titres de chez Paquet, collection Cockpit manga. La couverture met en avant l’une des histoires, avec le personnage principal, mais aussi une belle scène d’action en couleur. J’ai vu une petite erreur dans le sommaire, enfin, je crois, il s’agit de la numérotation des chapitres, il y a deux fois 2 et 3, au lieu de la suite logique… j’ignore si c’est normal. Je trouve aussi dommage, qu’il n’y ait pas de mots de l’auteur avant chaque histoire, comme j’ai pu le voir sur un autre de ses mangas. Il y a quelques histoires en moins sur ce recueil, mais au final, celles présentent sont un peu plus longue, ce qui n’est pas plus mal.


En bref, encore une belle lecture pour moi, même si, j’en conviens, cela ne peut pas plaire à tout le monde. La pression était forte sur les pilotes et ingénieurs japonais, après tout, les combats étaient surtout aériens et maritimes. L’absurdité des missions suicides est vraiment mise en avant également, comme quoi, même aujourd’hui cela rebute un peu les japonais.


Ma Note : 7.5 /10

Note : 7.5 sur 10.

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