Opérations dans le Pacifique


Seiho Takizawa plonge le lecteur dans le seconde guerre mondiale. Pour ce nouvel ouvrage, il fait revivre deux pilotes du service aérien de la Marine impériale japonaise ayant combattu à bord du Nakajima B5N pendant les batailles de Pearl Harbor (décembre 1941) à la Bataille des îles Santa Cruz (octobre 1942). Des récits poignants et réalistes, puisés au plus près des archives de l’aviation nippone.


Dernier titre de l’auteur que je possède pour l’instant, d’autres sont à venir (normalement une série en 2 tomes, et un nouveau One shot), mais leurs dates ne font qu’être repoussés donc un jour peut-être… En attendant, ce dernier one shot a été un vrai régal à lire, composé d’une seule histoire qui suit des pilotes japonais sur les portes avions, j’ai trouvé celui-là très enrichissant. Entre l’attaque de Pearl Harbor, et la suite des batailles navales avec portes avions, on peut dire qu’il y a de quoi faire, et que le résultat de la guerre n’était pas courue d’avance au départ.


Ayant lu les autres œuvres de l’auteur, je suis désormais habituées aux morts récurrentes des personnages dans ses histoires. C’est donc avec l’appréhension de voir le protagoniste périr que je commence à lire. L’histoire commence doucement, avec la présentation du personnage principal ainsi que de ses deux compagnons qu’il perdra de vu, pour les retrouver par la suite, un court moment. D’ailleurs, le sort s’acharnera beaucoup sur lui, puisqu’il n’aura, au final, que peu de fois à attaquer l’ennemi. Je me demande s’il y a vraiment eu des cas de pilotes comme lui, qui ont traversés des batailles, sans réellement combattre souvent ? Le titre s’arrête avant la fin de la guerre, sur une bataille qui signera le tournant décisif de la guerre, en défaveur de l’armée nippone. La question que je me pose donc, c’est qu’arrive-t-il à notre protagoniste par la suite ? Deviendra-t-il instructeur, ou périra-t-il dans une nouvelle bataille ? Deviendra-t-il un kamikaze ?

Le récit est assez riche en émotion, même si je n’aime pas la guerre en soit, car pour moi, elle ne fait que prouver la faiblesse de l’Homme à discuter. Les personnages sont prenants et leurs mésaventures poignantes, j’ai ressenti autant de frustration que le protagoniste, qui avait l’impression d’être inutile. Il n’y a rien de pire, pour moi, que cette sensation d’inutilité, d’être un boulet dont personne ne veut. La réalité continue de frapper fort, avec la perte continue de soldats, d’aviateurs, qui commencent à être remplacés par des jeunes tout justes sortis de l’école et sans réelle expérience. C’est cette tournure qui va faire plonger le Japon vers une défaite cuisante, mais dont la décision, bien tardive, aura provoquée des milliers de morts inutiles (civils et militaires). Comme toujours, aucune guerre n’est belle, il y a toujours des mauvais côtés, mais avec l’évolution des technologies d’armement, celles-ci commencent à prendre une ampleur considérable. Nous sommes visiblement, plus doué à nous entretuer, qu’à travailler pour une paix générale.


Même si les personnages ont à peu près tous le même visage dans les différentes histoires de l’auteur, ce n’est pas spécialement gênant à mes yeux, beaucoup d’autres auteurs font la même chose (comme Mashima ou Fujisawa). Ce que j’apprécie le plus, c’est la place des avions, et ici, des bateaux. Les détails les concernant sont tellement précis que j’en suis très admirative. La tenue des aviateurs n’est pas sans reste également, elle semble un peu ridicule, mais ils avaient réellement ce genre d’équipement. J’ai aussi apprécié les scènes où ils rangent les avions sur le porte avion, avec leurs ailes repliées. Le fait aussi, qu’ils faisaient ça à la main durant cette période. La présence de différents types de portes avions est également intéressante, mais ils restent encore un peu de côté malgré tout.

La couverture met toujours en avant tant le personnage que l’avion, et même le porte avion cette fois. Il faut dire que parfois les navires et avions sont plus connus que certains généraux ! Leur présence était aussi très importante, raison pour laquelle les avions ne s’attaquaient pas toujours entre eux, puisque la priorité était de couler le bâtiment ennemi. Le titre commence avec la bataille la plus connue, et la défaite cuisante de l’armée navale américaine, avec Pearl Harbor à Hawaï. Attaque très impressionnante et astucieuse des Japonais, le titre n’en parle qu’assez rapidement, le mieux est de voir le film Pearl Harbor, pour saisir toute l’étendue de l’attaque.


En bref, ce tome est parmi les plus intéressants des titres de Seiho Takizawa, on prend un peu plus au sérieux l’intrigue puisque l’on suit toujours le même personnage. Encore une fois, il est fait mention de l’esprit des soldats Japonais, mais de manière plus subtile, notamment via la honte ressenti par le personnage, de ne pas avoir le même palmarès que les autres pilotes.


Ma Note : 8.5 /10

Note : 8.5 sur 10.

Autres séries de l’éditeur :

Laisser un commentaire

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Retour en haut ↑

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer