Les Cités Rebelles : les monstres de papier – Tome 1


Elle est l’étincelle qui ébranlera l’empire.

Kurara n’a jamais connu d’autre vie que celle de servante au Midori, un immense hôtel flottant dans le ciel. Un jour, pourtant, le gigantesque vaisseau est attaqué et abattu par un shikigami, un de ces redoutables monstres de papier qui, de temps à autre, perdent la raison et sèment la destruction au sein de l’empire. Par chance, la jeune fille parvient à en réchapper, ce qui n’est pas le cas de son meilleur ami, grièvement blessé. Sa survie, elle ne la doit qu’à Himura. Pliomage comme elle – quoique plus bourru dans son genre –, il est capable de donner forme et vie à ses créations de papier et a choisi de mettre ses talents au service d’un équipage de chasseurs de shikigami. Un nouveau chapitre s’ouvre alors dans la vie de l’adolescente. Désormais passagère de l’Orihime, la voilà partie pour écumer le ciel, direction la cité céleste de Sola-Il. Son objectif ? Implorer l’aide de la princesse Tsukimi, seule capable de soigner son compagnon de toujours. Mais pour que cette dernière accepte de la recevoir, il va lui falloir devenir la meilleure pliomage de tout l’empire – rien que ça…

Apprentissage de la magie, traques haletantes de shikigami et luttes fratricides pour le pouvoir sur fond de rébellion… Le ciel est un monde bien périlleux, où monstres de papier et orques-cumulus sont loin d’être les seuls dangers qui menacent !


Tout d’abord attirée par sa couverture, je lis ensuite le synopsis, et j’avoue bien aimer l’idée de base. Un univers imaginaire, sur des fonds asiatiques avec de la magie liées aux Origami, j’avoue que cela pourrait bien me plaire. De l’aventure et de la fantasy au programme, des combats et de l’action aussi sûrement. C’est un titre qui pourrait d’ailleurs être très beau sous un format audiovisuel (film ou série). De ce que j’ai pu trouver comme information, il s’agirait d’une trilogie, et le tome 2 est déjà sorti en anglais. Une série qui ne sera pas trop longue donc, mais où il sera toujours possible de revenir plus tard, tant l’univers semble riche et vaste.

PS : les images de cette chronique ne proviennent pas du tome, elles ne servent que d’illustration.

TW : torture, expérience, feu, vide, racisme.


Le livre est assez épais, avec ses 431 pages (hors glossaires, etc… en fin de tome), mais il se lit très facilement et rapidement. L’ambiance évolue clairement au fil des pages, Kurara d’abord coincée sur un même lieu depuis longtemps, fini par s’enfuir à la suite d’une attaque par un dragon shikigami. Son lieu de vie détruit, elle s’enfuit donc et aura un nouveau but, pour cela elle rejoint l’Orihime, un vaisseau Sorabito, qui chasse les origamis. Face à ce nouveau monde, mais aussi aux possibilités qu’offres sont pouvoirs, elle est émerveillée, et un peu mélancolique. Elle se fait de nouveaux amis, mais sa vision des shikigami particulière, lui fera parfois se mettre en conflit avec son nouveau maître.

Même s’il y a beaucoup de personnages, leurs introductions se fait en douceur, de plus quand certains nouveaux apparaissent, les anciens laissent leur place. Le résultat est simple, cet effet de « remplacement » ne donne pas un récit lourd où l’auteur essaie désespérément de placer tous les personnages, comme il peut, afin de ne pas en oublier. Les personnages importants ou qui seront récurrents se démarquent également assez rapidement, notamment via leurs liens avec Kurara, la protagoniste. Certains personnages mis de côtés seront de nouveau nommés plus tard, lorsque Kurara se souvient d’un événement en particulier par exemple. Pour ce qui est de leur développement, celui de Kurara est impressionnant, même si elle gagne en assurance, elle garde une certaine fragilité en elle. Elle a tant souffert, et déjà tant perdu, qu’elle a peur que cela arrive de nouveau. Pour Himura son maître, et pour Rei le révolutionnaire, je ne serais pas si élogieuse. D’ailleurs, leur caractère est assez similaire, puisque les deux clament leur « ethnie » comme étant supérieure aux autres… D’un côté les pliomages, passés de maîtres puissants à de vulgaires marionnettes effrayent les gens normaux, et de l’autre les Sorabitos, le peuple du ciel, considéré comme presque rien. Ses deux personnages sont tellement aveuglés par leur « envie » de montrer la puissance de leur groupe, qu’ils sont prêts à tout pour y arriver… Je trouve dommage que ses personnages n’aient pas eu un développement différent, car ça m’a vraiment donné une impression de similarité, mais peut-être est-ce volontaire ?


L’intrigue est vraiment très prenante, tout comme l’univers dans lequel elle se construit. Afin de bien cerner Kurara, ce qu’elle a vécu avant le début de cette histoire, l’auteur nous place dans un lieu assez restreint, le Midori. Rapidement, il est évoqué que Kurara a perdu la mémoire, et ne se souvient donc de rien avant son arrivée au Midori. Ainsi, le Midori représente son monde à elle, vu qu’elle n’a rien connue d’autres. Elle aimerait beaucoup quitter cet endroit pour voyager, avec son ami Haru, seule personne à la connaître avant sa perte de mémoire. Au fil des avancées et des découvertes (bonnes, surprenantes ou mauvaises), son caractère va changer peu à peu, sans pour autant oublier son objectif premier. Elle va aussi avoir des souvenirs qui ressurgissent par fragment, sans qu’elle ne le comprenne dès le départ. Kurara peut sembler naïve, mais il faut dire qu’elle n’a pas été habituée à être trahi ou manipulée. En sortant du Midori, il n’y a pas que le monde qu’elle découvre, mais aussi la complexité des autres, le fait qu’ils portent souvent un masque.

Comme indiqué en introduction, j’aime vraiment beaucoup la couverture, parfois mystérieuse, parfois très explicite sur le contenu, celles-ci forment un petit synopsis à elles seules, sur ce que souhaite nous indiquer l’auteur, vis-à-vis de son ouvrage. Cette fois-ci, c’est bien une couverture explicite qui est présente, avec, je suppose Kurara en premier plan, et le fameux origami dragon et la cité de Solal Il en fond. Le titre indique « les cités rebelles », une seule cité est présenté dans ce tome : Solal Il (je ne parle que des cités céleste puisque la « rébellion » est en lien avec ses fameuses cités). Je suppose donc qu’il y aura d’autres cités présentés dans les prochains tomes, la fin du premier tome laisse entrevoir assez de liberté pour que cela advienne. Mais ça signifie aussi encore d’autres ennuis pour les personnages. Dans les premières pages, on peut retrouver une carte de l’univers, très pratique pour resituer les différents événements (après lecture), mais aussi pour imaginer certains lieux, comme le Midori ou Solal Il.


J’ai beaucoup aimé comment sont organisés les chapitres, ils ne sont pas trop long, ce qui permet vraiment de pouvoir s’arrêter comme on veut, si comme moi, on aime s’arrêter au niveau d’un chapitre. La présence d’interludes et leurs utilisations est aussi très originale et ingénieuse. Elles servent tant à montrer l’évolution de l’intrigue pour Kurara, que le changement d’ambiance, tout en montrant le point de vue d’un autre personnage, que je pense récurrent. J’ai aussi aimé les illustrations au niveau des chapitres, ainsi que les citations avant les interludes, qui rajoute du contenu à la « culture » des Sorabitos. Les Sorabitos, se sont des humains ayant grandis et toujours vécu dans les airs, les cités céleste, comme Solal Il, ont été créées par eux, à leur yeux, les oiseaux sont des êtres sacrés, ils n’en mangent donc pas. Malheureusement pour eux, ils ont été, visiblement, « conquis » par les terrestres, perdant leurs cités. Ils sont désormais un peu traité comme des moins que rien par les terrestres, et honnêtement, il y a vraiment de l’abus et du « racisme » à leur égard. Tout cela va, bien sûr, créer des tensions entre les deux peuples, ce qui est normal…

Le second tome de la série a déjà été publié en version anglaise, si je ne me trompe pas. La suite ne devrait donc pas trop tarder, le temps de traduire le livre tout de même. J’ai hâte de découvrir la suite, surtout s’il s’agit de la suite des aventures de Kurara, rien que pour sa ou ses vengeance(s). J’ignore s’il y aura encore un troisième tome, mais je trouve que l’univers est tellement vaste et pleins de possibilités, qu’il serait possible d’en faire pleins de choses, à époques variées. Bien sûr, même si j’aimerais beaucoup, c’est assez rare d’avoir ce genre de choses dans les romans (c’est plus courant dans les mangas par contre), je connais notamment Hunger Games qui est concerné, ou Game of Thrones, deux gros best-seller papier mais aussi cinématographique. Et même s’il y a sûrement beaucoup de livres que j’aimerais voir adapter au cinéma, ça aussi c’est assez rare… ou alors on a souvent un premier film test puis plus rien (Numéro 4 parmi tant d’autres).


En bref, ce premier volume a été un régal à lire, j’ai vraiment tout adoré ! Les antagonistes sont détestables à souhait, ils sont donc bien écris. Je trouve l’idée des shikigamis très originale et bien mise en place, j’ai désormais envie d’en découvrir plus sur cet univers.


Ma Note : 8.5 /10

Note : 8.5 sur 10.

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