Dans le futur, mille ans après un conflit meurtrier appelé les sept jours de feu, la Terre est devenue complètement inhospitalière, envahie à 90% d’une étrange forêt exhalant des vapeurs mortelles et abritant nombre de créatures monstrueuses. La princesse Nausicaä, héritière d’un royaume pacifique protégé des vents nocifs par une chaîne de montagnes, ne partage pourtant pas les croyances de ses congénères. Intriguée par cet écosystème, elle entreprend de l’étudier, persuadée qu’il cache un secret d’importance… Jusqu’au jour où un vaisseau militaire appartenant à un royaume voisin vient s’écraser dans sa vallée, libérant une créature gigantesque plongée dans une profonde léthargie. Nausicaä va alors se retrouver embarquée malgré elle dans une guerre sans merci pour le contrôle de la forêt toxique…
J’avais vu le film il y a longtemps, et j’avoue que je n’ai plus trop de souvenir à son sujet… Toutefois, je me souviens avoir aimé, j’ai donc fini par craquer en voyant le film sous sa forme manga en grand format. Même si le tome n’est pas très épais, je pense que cette série vaut le coup d’œil ! Après tout, de ce qu’on m’a dit, la série a été pensée en grand format, et il est vrai que cela se ressent sur les planches.
Je me souviens surtout de beaucoup de couleurs pour le film, le redécouvrir en noir et blanc, offre donc un tout autre ton. Ajouter à cela le peu de souvenir que j’en ai, et me voilà en train de redécouvrir le titre comme si c’était la première fois. Les planches sont très détaillées, ce qui les rend magnifiques et parfois déroutantes. Dès les premières pages, on comprend que Nausicaä à quelque chose en plus que les autres. Elle peut, semble-t-il, communiquer avec les « insectes » peuplant la forêt, mais aussi mentalement avec d’autres humains. Elle ne semble pas le maîtriser totalement, mais je suppose que cela viendra. L’intrigue est futuriste, et donc, de la science-fiction, dans un avenir assez peu glorieux. Presque apocalyptique, cette période se déroule après une guerre ayant réduit une bonne partie des êtres vivants en cendres. Désormais, une bonne partie de la planète est inhabitable sans masque pour respirer. Les insectes sont également bien plus gros, et l’humanité semble dépérir à petit feu.
Mais cela n’empêche pas certains grands « groupes », grandes communautés, de continuer à vouloir plus, et donc à se battre. Est-ce une manière de dire qu’on n’évoluera jamais sur ce point ? En tout cas, la faune et la flore semble bien avoir évoluée pour sa part. Les forêts sont toxiques et propagent des spores qui contaminent les zones alentours. Vues comme des fléaux, elles sont évitées par la plupart, mais pas par Nausicaä, qui s’y rend, visiblement, souvent. Elle récolte des échantillons, la raison est montrée un peu plus loin dans le tome, et celle-ci est surprenante. Elle récupère également des matériaux, qui peuvent être utilisés après avoir été nettoyé. Les dessins de ses passages sont magnifiques, ils donnent une importante densité à ses zones boisées, et une ambiance assez oppressante. Nausicaä a découverte, toute seule, que le but de ses forêts et insectes, n’étaient pas vraiment de nuire, mais surtout de restaurer. En s’enfonçant dans la forêt, il est possible de découvrir le résultat de ses efforts, mais visiblement, peut de personnes sont au courant.
Le personnage de Nausicaä est déjà plutôt impressionnant, rien qu’avec ce premier tome. Pendant qu’on découvre cet univers de science-fiction, elle apprend aussi sur ce qui l’entoure, avec une immense bienveillance. Elle sait comment prendre les insectes pour les calmer, quand cela est encore possible. Un peu inconsciente par moment, elle prend des risques que d’autres ne prendraient pas. Mais sa volonté de bien faire, et de protéger ceux qui l’entoure prime toujours sur sa propre condition. Elle ne le sait peut-être pas encore, mais elle a déjà ce qu’il faut pour mener son groupe, la force de caractère, la bienveillance et l’intelligence. Bien qu’elle semble encore un peu naïve sur certains points, mais c’est normal, elle est jeune.
La série a été réimprimée plusieurs fois, mais aussi modifiée comme en témoigne les couvertures légèrement différentes. Pour ma part, comme je l’ai acheté neuf, j’ai la dernière édition pour tous les tomes. C’est le premier grand format que je possède, puisque les FMA en édition perfect, sont certes un peu plus grands que des tomes normaux, mais pas autant que cette série. La couverture est identique à la jaquette, jaquette qui est simple mais parfaite pour ce premier tome. Il n’y a pas besoin de beaucoup de décorations pour mettre en avant l’œuvre de Hayao Miyazaki. J’ai bien aimé le petit dépliant coloré, d’un côté une petite illustration, de l’autre une carte de l’univers de Nausicaä. Il y a aussi des choses à lire sur l’intérieur de la couverture ! Je trouve cela assez astucieux, puisque d’habitude, il n’y a rien.
En bref, redécouvrir cet univers via ce format a été très plaisant. Les dessins en noir et blanc sur grand format sont magnifiques, et ne semblent pas avoir vieillis. Le personnage de Nausicaä donne à réfléchir, mais aussi force à l’admiration, puisqu’elle n’hésite pas à aider les autres, même des inconnus.
Ma Note : 8.5 /10
Je l’ai découvert il y a quelques années bien après avoir vu le film et j’ai été séduite par ce grand format et le nombreux détails de la version papier.
Pour moi c’est un chef d’oeuvre ❤️
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Oui, je pense la même chose ^^ même si ma mémoire concernant le film me fait un peu défaut, ce premier tome m’a donné une bonne « claque » *^*
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Y a pas de souci, les deux sont différents en plus, donc c’est pas plus mal ^^
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Nausicaa en animation est mon top one de Miyazaki et là tu m’as convaincue de le redécouvrir en bouquin. Elle a l’air de t’avoir plus que plu que ce soit au niveau du personnage impressionnant de Nausicaa ou encore de l’univers et de la qualité graphique.
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Très franchement, c’est une perle graphique en effet, on comprend mieux pourquoi Glénat la réédité plusieurs fois 😮
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