Peleliu – Tome 5


S’appuyant sur les travaux du Groupe de recherches sur la guerre du Pacifique, l’auteur dévoile un épisode méconnu de ce conflit en révélant une bataille sans enjeu stratégique, où des dizaines de milliers de soldats américains et japonais perdirent la vie pour l’honneur du Japon. Le manga s’agrémente à chaque fin de chapitre de pages pédagogiques éclairantes.


Presque la moitié de la série déjà atteint avec ce nouveau volume. L’intrigue est toujours aussi particulière à découvrir avec les dessins qui dénotes avec elle. Ce qui est étonnant également, c’est que l’aventure nous mène déjà en 1945 (capitulation en septembre de la même année). Je suis donc assez curieuse de savoir ce que va bien pouvoir trouver l’auteur à raconter pour que cela dure encore six volumes. J’espère, en tout cas, que la série terminera avec un petit « après la guerre », pas juste une ou deux pages à ce sujet.


Les américains ont assez vite considéré les soldats japonais comme des fous, comme ils n’hésitaient pas à se jeter au combat, à perdre la vie. Il me semble avoir lu que certains étaient choqués par ce comportement, d’un côté il admirait leur côté patriotique, de l’autre ils se rendaient bien compte qu’ils avaient peur au moment de passer à l’acte. Pour autant, l’armée américaine n’a pas été des plus gentille et saine non plus, puisqu’elle n’hésitait pas à emmurer vivant les soldats ennemis, déjà bien affaiblis par la famine et les maladies. Les conditions d’hygiènes ne sont vraiment au top sur ses îles un peu tropicales. Les soldats japonais sont bien affaiblis, mais ils s’avèrent également plutôt résistant, mais à côté l’armée américaine semble bien plus « fraîche ». Malgré cela, certains soldats japonais veulent continuer à suivre les ordres, juste afin d’avoir un but… un but qui les aident à tenir.

Ils ignorent tout de ce qu’il se passe autour d’eux, n’ayant plus de moyens de communication. Certains soldats fraichement rencontrés permettent d’en découvrir une partie, mais cela reste insuffisant. Face au désespoir, il faut toujours un peu d’espoir afin de continuer à avancer. L’idée que des renforts finiront par arriver commence donc à aider psychologiquement ses soldats amoindris. Ensuite, ils pensent à sauver leur camarade et à se réunir pour survivre, malgré leurs conditions physiques, ils restent assez malin pour la plupart. Tamaru a toujours des réflexions très humaines et réalistes, comme le fait qu’un humain ne peut pas rester sur ses gardes longtemps, car cela est épuisant. Leur solution pour survivre consiste à voler la nourriture des américains… Je ne sais pas s’ils y ont pensé, mais il y a une sacrée différence entre voler quelques boites, et en voler pour un bon nombre de personnes et de semaines. L’armée américaine va finir par s’en rendre compte et les attendre de pieds ferme.


Même si la nourriture semble toujours aussi complexe à trouver, il semblerait tout de même que la nature revienne un peu à elle. Ou du moins, que la guerre fait moins rage sur cette île, et que les forces alliés comme ennemis, sont concentrées ailleurs. Même s’il y a toujours des patrouilles aériennes, il semblerait qu’il y ait moins de bombardement et de patrouilles terrestres. Certaines sont toujours là, puisque certains soldats japonais se font prendre, mais la tension semble moins forte. Seule la nourriture devient compliquée à trouver, en même temps, fourni du riz dans des sacs, ce n’est pas vraiment une idée de génie pour durer dans le temps… Là où les rations, en conserve, américaine sont parfaitement adaptées. L’auteur n’a pas non plus peur de parler pipi et caca, après tout cela fait partie de l’hygiène de vie, la malnutrition affecte tout le corps. Le cannibalisme commence également à être présent, tout comme les morts solitaires à cause inconnue.

La jaquette représente le nouveau groupe de Tamaru et Yoshiki, certaines têtes sont connues, d’autres sont nouvelles. Malgré ses traits assez simpliste, l’auteur arrive à insuffler un design unique pour chacun d’eux. La fatigue se lit assez facilement sur eux, même si je trouve leurs vêtements encore en assez bon état après tout ce qu’ils ont vécu, mais bon, ils ont pu en trouver de rechange sans doute. Il y a toujours des petites notes pour expliquer un peu le contexte ou bien un terme en particulier, celles-ci sont les bien venues pour en savoir un peu plus, sans déranger l’intrigue pour autant avec ça. L’auteur continue de se servir d’une bibliographie impressionnante (listé en fin de tome) ainsi que de témoignages pour continuer son récit (avec l’aide de M. Masao Hiratsuka). Au final, Peleliu est un peu une compilation de tout cela, Tamaru n’ayant sans doute pas vécu tout les moments décris ici.


En bref, cette série est vraiment une petite pépite, et pour le coup, j’avoue que j’aimerais bien un petit anime à son sujet, qui serait sans doute tout aussi impressionnant à découvrir. Avec les effets sonores, sont impact pourrait être encore plus fort (même si du coup, ça me ferait un peu mal), la tension pourrait être encore mieux représentée.


Ma Note : 8 /10

Note : 8 sur 10.

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