Country Girl – Tome 2

Grâce au retour de Miya, Mikihiko et les autres sont à nouveau réunis. Commence alors un long processus de réadaptation pour Mikihiko afin de réintégrer la société. Pour permettre à celui-ci de vaincre son traumatisme, le groupe d’amis décide de faire revivre l’ancien festival local, disparu de- puis des années, cependant Miya cache un lourd secret qui risque de mettre à mal le projet.

Second, et surtout dernier tome pour la série Country Girl, on comprend enfin l’origine de ce titre, jusqu’alors on pensait que l’intrigue tournait autour de Mikihiko, mais en réalité, c’était peut-être plus autour de Miya que l’intrigue tournait. Pour le coup, le tome est assez conséquent, c’est rare d’en voir un aussi épais (ça me rappelle les Judge), il y a donc pas mal de contenu, mais est-ce que l’intrigue est bien menée pour autant ?

PS : les images de cette chronique ne proviennent pas nécessairement du tome concerné par celle-ci.

Tout commence plutôt bien, on reprend l’intrigue au moment où le tome précédent nous a laissé, c’est-à-dire, l’arrivée fracassante de Miya. Parmi le groupe, elle est sûrement celle qui a le plus changé que se soit pour son apparence, que pour « l’impression » qu’elle dégage. Avec un peu d’attention, on se doute qu’elle cache quelque chose à ses amis, on apprendra quoi vers la fin du tome. Et c’est là que je trouve que tout va trop vite… Au début, le temps est pris, mais à partir d’un certain moment, les événements commencent à s’enchainer plus rapidement, voire beaucoup trop vite. Là où du temps est pris pour Mikihiko tout au long des deux tomes, celui-ci n’est pas autant pris pour les autres personnages, et c’est bien dommage… Un troisième aurait largement suffit, je pense, pour finir de détailler un peu les personnages laissés de côtés.

J’en reviens donc à une partie de mon avis sur le premier tome, concernant Keiko, qui est clairement laissée à l’abandon dans ce second tome. On voit juste que malgré sa guérison, il lui reste quelques séquelles, ainsi que des médicaments vis-à-vis de sa maladie dont au final, on ne sait pas grand chose non plus. Et je trouve ça vraiment dommage d’être passé à côté, tant les thèmes abordés par cette petite série sont variés, intéressants, et souvent proche de la réalité. Keiko est effacée pour laisser la place aux autres, alors que son traitement est à peine effleuré, et j’avoue que je ne vois pas l’intérêts d’adapter une partie d’un jeu vidéo, pour au final, délaisser une partie des personnages principaux !

Iyo s’en sort un peu mieux que Keiko, puisqu’elle a droit à son petit moment, lors de la recherche d’un chat perdu, sûrement blessé. Elle aura ainsi sa petite évolution, et j’avoue que ça fait du bien, la pauvre souffrait en silence (comme tout les autres me diriez vous) de ne pas pouvoir communiquer correctement avec les autres, mais aussi sur le fait de ne pas savoir si ses amitiés en sont réellement. Elle finira par comprendre, et voir le bon côté des choses, offrants son premier sourire, rire, à ses nouvelles amies. Pour Mikihiko, il aura aussi sa propre évolution, qui est clairement lié à ses amis, et surtout à Miya… Au final, je trouve que Iyo et Mikihiko, sont les seuls à avoir eu un « bon » traitements dans le manga.

Quelques pages ont été réalisées pour faire un clin d’œil à la protagoniste du jeu vidéo, assez bref pour ne pas y porter attention si on a pas la référence, mais suffisant pour ceux qui l’auront. Après tout, Alice est supposée rencontré les protagonistes du manga, donc la mettre dedans et montrer qu’ils se connaissent n’est pas anodin et inutile selon moi. J’ai également bien aimé les passages autours des traditions et les explications, sans doute proche de la réalité, à leur sujet.

En bref, je pense qu’avec un troisième tome, la série aurait pu être quasi parfaite vis-à-vis des sujets qu’elle traite. J’aurais aimé un meilleur développement de Keiko, laissée bien derrière, et je trouve que celui de Miya a été bien trop rapide pour avoir un réel intérêt…