Engrenages et Sortilèges

Grise et Cyrus sont élèves à la prestigieuse Académie des Sciences Occultes et Mécaniques de Celumbre. Une nuit, l’apprentie mécanicienne et le jeune mage échappent de justesse à un enlèvement. Alors qu’ils se détestent, ils doivent fuir ensemble et chercher refuge dans les Rets, sinistre quartier aux mains des voleurs et des assassins. S’ils veulent survivre, les deux adolescents n’ont d’autre choix que de faire alliance…

Le roman commence avec un chapitre introductif pour chaque protagoniste, à savoir, Grise la mécanicienne et Cyrus le jeune mage. Dans un univers où la mécanique prend petit à petit la place de la magie, on peut dire que leurs corps de métiers sont un peu en froids… Eux-mêmes ne se connaissent pas vraiment et pourtant, ils se détestent déjà, essayant de rabaisser l’autre à chaque rencontre (même si le plus souvent, c’est les mages qui embêtent et non l’inverse). Mais leur relation pourrait très bien avoir à rapidement changer depuis qu’ils ont réussi à réchapper à une tentative de kidnapping. Pourquoi souhaite t-on les enlever ? Comment ont-ils pu entrer sans se faire repérer dans l’un des lieux les mieux protégé ? Comment leur réchapper ?

PS : les images de cette chronique ne son là qu’afin d’illustration.

J’ai acheté ce livre, poussée par la curiosité ! En voyant la couverture, juste sublime au passage, j’ai eu envie d’en savoir plus, j’adore les livres steampunk. Mais ce qui m’a le plus intrigué, c’est la présence de magie dans cet univers qui est supposé parler de mécanique et prouesse technologiques ! Comment l’auteur a mis en place cet univers possèdent ses deux éléments pas vraiment en accord l’un avec l’autre. En continuant un peu sur la couverture, je me rends compte des détails liés à l’intrigue qui y sont présent ! Détails, auxquels je n’avais pas vraiment portée attention jusque là. Outre les rouages, il y a aussi des éléments faisant références à la magie, certes moins flagrant mais ils sont là, comme pour signifier que celle-ci est mise de côté pour laisser la place à la mécanique. Les deux éléments cohabitent ainsi dans un même univers, dirigé par une royauté (la couronne) placée en haut tel un soleil et qui vit donc en pleins jours, et par une araignée, placée en bas et œuvrant dans l’ombre. J’ai aussi l’impression de voir des petites oreilles de chats en dessous du nom de l’auteur, peut-être une référence à l’un des personnages ? En tout cas, je trouve cette couverture vraiment bien travaillée, elle m’est également bien en avant l’ouvrage et donne envie de s’y intéresser un peu plus !

Pour l’intrigue, comme je l’ai indiqué en introduction, on suit deux adolescents que tout semble opposer. D’ailleurs, leur relation au début de l’aventure ne laisse rien présager de bons… mais leurs (més)aventures finiront par les rapprocher l’un de l’eux, et ainsi, ils deviendront un fantastique duo. J’ai trouvé l’intrigue très bien menée, les différents éléments pour comprendre les mystères autours de certains éléments sont placés à des moments très opportuns. Il est facile d’en deviner certains d’entre eux, et l’intrigue tend à confirmer ses hypothèses très rapidement. Même si j’ai trouvé Cyrus un peu détestable, j’ai quand même fini par l’apprécié un peu également, sont caractères bien hautain, n’étant en réalité qu’une façade qu’il s’est créé sans même y faire attention. Les personnages secondaires sont tout aussi important et intéressant, l’auteur prend d’ailleurs le temps pour que chacun d’eux aient un petit moment qui leur est dédié. J’ai également beaucoup apprécié que chacun des protagoniste est son petit compagnon, en lien avec son domaine d’étude, l’un un familier, et l’autre un petit robot flottant. Ceux-ci ne sont pas oubliés non plus, et ont droits à leur petit moment de gloire (plus pour le chat que le robot, mais ça se comprend).

J’ignore si mon imagination est proche des descriptions réalisées par l’auteur, mais pour moi, l’univers est construit autour d’un royaume où la magie commence à être détrônée par la mécanique. Les bâtiments étant généralement fait avec du bois, j’ai surtout imaginé des maisons dans un style moyenâgeux, avec certes, des lampadaires publics, plus high tech, mais avec un style bien steampunk. Pour les belles bâtisses, je les imaginais un peu comme des vieux château, mais avec le luxe des dernières innovations technologiques présentés dans le livre. Les Rets enfin, quartiers présentés comme pauvres et souvent pollués par les industries, me faisaient penser un peu à Londres dans Assassin’s creed Syndicate, je suis donc partie sur cette base pour le côté polluer, sombre et lugubre, avec les bâtisses d’un style moyenâgeux… J’ignore si c’est proche, mais j’avoue qu’avec cette vision, j’ai encore plus apprécié ma lecture ! Pour les automates, je pensais plus à un mélange entre des robots Star Wars (celui en image ci-dessous, présent dans Rogue One) et ceux présents dans le jeu Stray, une version un peu plus steampunk m’est venu directement à l’esprit, et j’avoue avoir kiffé le design que j’ai fais par imagination (hélas, je serais bien incapable de le reproduire en dessin, snif).

Tout ça pour dire, qu’il n’y avait ni trop, ni pas assez de détails au sujet des divers éléments de l’univers. De quoi, deviner approximativement ce dont parle l’auteur, sans pour autant se retrouver noyer sous des descriptions interminables dont on a oublié le début… Ainsi, la lecture se fait en toute légèreté et laisse une petite place à notre propre imaginaire pour modeler ce petit monde. Je dis ça, mais au final, peut-être que je suis la seule à m’enfoncer dans un livre, au points de lire en mode auto et d’imaginer l’univers dans ma tête tel un film… Le roman est d’ailleurs séparé en trois parties différentes, sûrement pour marquer les changements d’ambiances dans l’intrigue.

Le méchant de l’histoire n’est pas directement cité, bien au contraire, il n’apparaît que vers la fin du tome, au fil des découvertes, pour les personnages, la réalité ne frappera qu’au dernier événements, mais pour nous lecteurs, qui suivons plusieurs lieux en même temps, il nous est facile de deviner qui est le réel antagoniste de l’histoire, et honnêtement il fait froid dans le dos. Au vue de la fin de l’intrigue, j’aurais espéré une suite, mais je pense qu’il n’y en aura pas au final… Plusieurs éléments sont glissés entre les lignes, que se soit des critiques de la société, le fait de fermer les yeux, ou l’admiration sans borne qui frôle le fanatisme, au final, tout est une question de point de vue.

En bref, j’ai adoré ma lecture, cet univers également, que je trouve très riche et dont j’aurais aimé en voir plus ! J’ai dans ma bibliothèque d’autres livres de l’auteur, notamment, Dragons et Mécanismes, plus épais, mais qui je pense, me plaira tout autant ! Si vous aimez la magie, le steampunk, et les faibles qui donnent un bon coup à certains privilégiés ce roman est fait pour vous !

Ma Note : 9 /10