Les enfants d’Hippocrate – Tome 3

Maco a pris la décision de travailler dans la clinique pédiatrique de son père, à Kitahiroshima. Il s’occupe avec grand soin de sa nouvelle patiente, Tomorin, atteinte de leucémie. Voyant l’état de la jeune fille, inquiète et confuse face à un lourd traitement et à ses relations avec sa famille, Maco pense à ses liens avec son père : peut-il lui donner une nouvelle chance ? En parallèle, Hideki, le frère aîné de Maco et chirurgien pédiatrique, fait son grand retour au Japon…

Troisième tome avec pas mal de choses, on retourne auprès de Maco comme toujours, et de ses différents patients. Il semble d’ailleurs très apprécié dans son ancien poste par ses patients. La famille se retrouve enfin réunie, mais ce n’est pas au plus grand bonheur de Maco, son frère semble d’ailleurs un peu prétentieux et peu agréable… Lui qui souhaitait renouer des liens avec son père, c’est raté.

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, un médecin aussi peu sympathique que le frère de Maco ça fait pas envie, génie ou pas. Selon moi, l’espoir, la joie font parties des traitements pour guérir, même si on peut toujours se tromper. Rencontrer un médecin comme Hideki ne me donnera pas envie de me battre, j’aurais plus tendance à partir défaitiste… et désolé pour lui, mais l’état psychologique d’une personne peut beaucoup influer, surtout sur des maladies de longues durées où le moral est important. Après, il n’a pas tort qu’un médecin doit toujours envisager le pire, mais rien n’empêche de l’évoquer tout en rassurant le patient ce qu’Hideki ne fait pas, il reproche à Maco son manque de professionnalisme, mais il n’est pas mieux !

C’est sûrement pour cela que leur père souhaite les faires travailler en binôme, parce qu’ils sont en totale opposition. Maco connait très bien son frère, et son ambition, il se doute qu’il n’est pas là pour renouer des liens, mais pour autre chose, et je suis du même avis. Cette clinique a été créée afin de mettre au mieux les patients, quelqu’un comme Hideki n’a rien à faire là. Le père se cache sûrement derrière l’espoir de pouvoir réunir sa famille, mais il est clair qu’Hideki souhaite autre chose… la clinique pour lui ? Est-ce qu’il aurait commis une erreur à son ancien poste, raison de son retour ? En tout cas, je ne l’apprécie pas beaucoup… il n’a pas le caractère qu’il faut pour côtoyer des enfants malades…

A titre personnel, au collège je suis passée à quelques heures du cimetière… à cause d’une appendicite péritonite gangréneuse (cachée derrière l’intestin en plus). La première chose que le doc qui m’a opéré m’a dit : « un peu plus est tu clamsés »… comment dire, c’est cool de se savoir vivante, mais j’aurais préféré le savoir plus tard pour le coup.

Maco contrairement à lui se remet en question, tout du moins, il commence, notamment vis-à-vis de son père. Après tout, il va devoir travailler avec lui désormais, et celui-ci semble avoir changé, en bien. L’ambiance au sein de la clinique le prouve, ambiance changé et gâché par le frère de Maco, que personne ne semble apprécié, notamment par son manque de tact face aux patients. Un médecin se doit aussi d’être un peu psychologue, ce n’est pas des clients qu’il reçoit, mais des patients ! Des gens qui viennent mettre parfois leur vie entre leurs mains, ce n’est pas pareil qu’une personne à qui on vend un produit !

Maco essaie toujours de rassurer au mieux ses patients, notamment quand il s’agit d’une hospitalisation longue durée, ce qui n’est jamais facile. C’est d’ailleurs le cas pour Tomorin, atteinte de leucémie, qui va devoir subir pas mal de choses dans l’optique de guérir et pouvoir rejouer du piano. Preuve de maturité de la part de Maco, c’est pour aider Tomorin qu’il commencera à changer la vision qu’il a de son père, car il ne se voit pas conseiller ce qu’il n’applique pas lui-même.

En bref, la série est vraiment très intéressante, même si je me doute que le fonctionnement doit varier un peu entre le Japon et la France, le principe est le même, et les difficultés également. Rien que de savoir le nombre de maternité qui ferme, ça me dégoûte un peu…