Sous le ciel de Tokyo… – Tome 2


La situation est grave.
Shirakawa, bien conscient de l’écart du potentiel militaire entre les deux camps, continue à protéger la Capitale depuis les airs. Puis, le 25 mai 1945, des milliers de bombes sont envoyées dans la région où se trouve sa femme Mariko, rentrée chez ses parents. Inquiet pour elle dans le cockpit, Shirakawa s’efforce de chasser les B-29.
Quel est le destin du couple séparé entre les airs et le sol ?


Dernier tome déjà pour cette série courte, qui reste tout de même le développement d’une histoire courte présent dans Japanese Zero Fighter. L’intrigue, toujours centrée autour du couple de Shirakawa et Mariko, met également en scène sa sœur cadette et un autre pilote, dans la marine cette fois-ci. Les avions sont toujours bien mis en avant, mais on continue surtout d’avancer dans la guerre, et ce qui restera un grand drame historique.


L’erreur est humaine comme on dit, et ça visiblement certains pilotes japonais l’ont vu de très près… bien trop près même. Pour le contexte, les combats ont désormais lieu sur le sol japonais, tant au sol, que dans les airs. Tokyo n’est pas épargnée par l’aviation américaine, puisqu’elle subira plusieurs bombardements, d’abord stratégiques (visant des sites militaires), puis à foison sans distinction… Une bonne partie des habitations japonaises sont en bois, avec leurs bombes incendiaires l’aviation américaine fait des ravages et c’est plus de 100 000 civils qui perdront la vie. Parmi les nombreux bombardements, c’est celui du 10 mars 1945 qui sera le plus dévastateur avec pas moins de 279 bombardiers (B-29 et non B-17) sur la ville, il s’agira du bombardement (hors bombes atomiques) la plus destructrice de la guerre.

Mais pourquoi donc est-ce aussi destructeur ? Pourquoi il y a eu autant de mort (et de sans-abris) ? La première cause est bien évidemment les habitations en bois, qui brûlent bien plus facilement et font propager le feu rapidement (on peut le voir un peu dans le film d’animation, Le vent se lève). L’autre raison est le caractère bien trempé des tokyoïte, mélangé, sans doute, au manque d’informations fournies par le gouvernement… Ceux-ci ne souhaitent pas quitter leurs habitations, et comme le gouvernement minimise tout, la population n’a guère l’impression d’être en danger. Preuve en est, certaine communauté de voisinage entraine les riverains en cas de bombardement, et malheureusement, ce n’est pas les bons conseils qui sont fournis… car on leur apprend à éteindre les incendies avec des seaux au lieu de fuir, parmi d’autres gestes inutiles. Fuite, qui d’ailleurs doit se révéler d’autant plus difficile lorsqu’on est entouré de flamme à cause des habitations. Indirectement, c’est surtout à cause de leur gouvernement que les japonais ont subi autant de pertes, leur fierté les poussant à continuer à combattre malgré la défaite flagrante, leur fera également subir, non pas une, mais deux bombes atomiques… qui causeront 103 000 à 220 000 morts civiles supplémentaires.

Petite anecdote, Tsutomu Yamaguchi est le seul japonais à être reconnu comme survivant pour ses deux bombes ! Il est mort, en 2010, à l’âge de 94 ans des suites d’un cancer de l’estomac. Il prit celle d’Hiroshima alors qu’il était en voyage d’affaires, il y sera brûlé au 3e degré à plusieurs endroits et perdra temporairement la vue et l’ouïe… Il retournera malgré tout, dès le lendemain chez lui, à Nagasaki. 3 jours plus tard, la ville sera également bombardée, et encore une fois, il en ressortira vivant. C’est un homme qui a vraiment eu de la chance !


L’élément le plus impressionnant sur cette série, c’est le nombre d’avions présentés ! Même si le Japon était clairement en retard sur ses homologues américains, ils effectuaient énormément d’essais dans l’aviation (visible également dans le film cité plus haut). Une bonne partie des avions n’auront d’ailleurs pas le temps d’être utilisés lors des combats. Il y avait donc énormément de recherches, mais celles-ci avaient lieu surtout pour contrer l’aviation ennemie, et commençaient donc bien trop tard… Si les recherches avaient eu lieu bien plus tôt, peut-être que l’histoire aurait été un peu différente ?

Je trouve juste dommage que la partie sur la capitulation japonaise soit aussi courte… On y voit rapidement un haut gradé se faire hara-kiri (éventration) puis finir par une balle dans la tête, pour ne pas tomber dans les mains de l’ennemi, comme trophée je suppose. Encore une fois, la fierté japonaise est ce qui suscite autant d’admiration que de crainte, et surtout, ce qui aura causé leur perte. Certains pilotes, ou même soldats, souhaitaient continuer malgré tout, car « arrêter ça serait allé contre l’empereur », alors que bon… c’est l’empereur qui s’est rendu, donc c’est plutôt l’inverse là les gars ! Heureusement, que ce n’était pas le cas de tous les soldats, et que certains tenaient à leur vie.

Seconde petite anecdote, Hirō Onoda, est le dernier soldat japonais à cesser la guerre. Il était posté sur l’île de Lubang dans les Philippines (et clairement abandonné pour le coup). Il continua à faire la guerre (avec les locaux, je suppose) jusqu’en 1974. Il commença par refuser d’accepter l’idée que la guerre était finie, à moins d’en recevoir l’ordre de son supérieur hiérarchique. Il a donc fallut retrouver son supérieur, pour qu’enfin, 29 ans après la fin de la guerre, celui-ci revienne au pays. Par chance, il sera « gracié » pour ses crimes, car du coup c’est des crimes. Le dernier des derniers était un soldat japonais, d’origine Taiwanaise, Teruo Nakamura, qui arrêtera aussi en 1974, au mois de décembre.


En bref, j’ai vraiment adoré la complicité du couple Shirakawa et Mariko, ce qui rend la fin de l’histoire encore plus triste… Je le suis également pour la sœur de Mariko. Cette guerre, elle n’a pas que ravagée l’Europe, elle a fait tant de mal, tout ça à cause de la fierté d’une minorité qui ne combat même pas… Et encore aujourd’hui, ce genre d’événement existe encore alors que ça ne devrait plus être le cas… sommes-nous vraiment l’espèce la plus intelligente ?


Ma Note : 8.5 /10

Note : 8.5 sur 10.

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