Terrarium – Tome 3

“On continue de protéger ce qui nous est cher à la place de ce qui l’a été.” Pino est gravement endommagé suite au combat contre le mystérieux robot tank ! Mais lui et sa sœur sont secourus par un père et son fils qui vivent dans la colonie Sparka, une immense décharge. Chico se réveille seule et se remémore alors le jour où son frère a obtenu un corps robotique.

Avant dernier tome de cette série, qui est un petit coup de cœur pour moi. Les thèmes abordés, la relation entre Chico et Pino, les dessins, beaucoup de choses me font l’apprécier. Pour une série si courte, je la trouve très bien rythmée, et je la conseillerais pour des personnes souhaitant découvrir les mangas, comme elle est courte ça ne fera pas un gros budget. Bien sûr, la série peut ne pas plaire à tout le monde, comme toute chose en ce monde.

PS : les images de cette chronique ne proviennent pas nécessairement du tome concerné par celle-ci.

Petite information sur la fin du tome précédent, Chico et Pino se sont fait attaquer par un robot militaire de l’ancienne guerre. Pour protéger Chico, Pino s’est mis en bouclier et se trouve en mauvais états. Chico, aussi blessée, a peur de perdre son frère, désormais uniquement présent sous forme de données. Heureusement, tout semble bien se finir, même s’il a bien ramassé physiquement, il sera réparé et améliorer par un autre technologue. Celui-ci les a d’ailleurs secourus et ramené à une nouvelle colonie, et coup de chance (plutôt facilité scénaristique), leur mère est passée par là !

De nouveaux personnages arrivent (évidemment), et pour leur court passage (puisque ils ne seront présents que sur 1 tome), je trouve qu’ils ont été bien développés. Cela aurait été difficile de faire mieux, pour une même durée de présence. Un jeune garçon considère son robot nourrice comme un membre de sa famille, malheureusement, celui-ci est plus qu’endommagé et ne souhaite que se rendre à un lieu défini. Le père, inquiet que son fils suive le robot pour le ramener, car c’est dangereux hors de la colonie, s’énerve et fini par attacher le robot. Je vous laisse découvrir comment cela se termine, mais c’est encore une histoire très touchante, le relationnel entre les humains et robots dans cette série est vraiment top.

Parmi les séries qui sont vraiment jolies à mettre dans une bibliothèque, non pas pour leurs dos, mais pour leur couverture, il y a évidemment cette série ! J’apprécie chacune des couvertures (qui me rappellent à chaque fois le jeu Stray) à chaque fois. Celle de ce tome est d’autant plus marquante puisqu’elle représente Pino, le frère de Chico, avec son apparence humaine. Visiblement, Chico est en train de transférer, la personnalité, les souvenirs ou ce que l’on pourrait qualifier « d’âme » de son frère dans le robot P1. Son jeune frère semblait être assez malade, toujours branchés à divers appareils qui le maintiennent en vie, il commence même à perdre la vue. De son propre chef, il demande à Chico de le transférer dans un robot, leur mère étant déjà portée disparue, et Chico forcée de partir, Pino ne souhaite pas l’attendre mais l’accompagner et la protéger. Cette manière de transférer l’intellect humain, me fait penser au film Chappie que j’avais beaucoup aimé également.

Les échanges continuent sur la 4e de couverture du tome, et à chaque fois celui-ci arrive à m’émouvoir un peu. On sait que les personnages qui échangent ne sont plus là, voir une entité pouvant vivre plusieurs siècles réfléchir également sur sa propre personne au travers de cet échange est intéressant. Comment réagirions-nous à sa place ? Elle peut survivre si longtemps, mais les êtres qui lui sont cher disparaissent un à un. Techniquement, un robot bien réalisé peut survivre bien plus longtemps que nous, ça ne fait aucuns doutes… mais est-ce que notre société de consommation le souhaite vraiment ? Visiblement non, il suffit de voir les ordinateurs et autres avec de l’obsolescence programmé ou toute autre astuce pour « arnaquer » le client (les cartouches d’encres d’imprimantes sonnant leur clap de fin alors qu’il en reste encore, le savon mélangé à de l’eau,…). On est pris dans un cercle vicieux, où il faut consommer pour conserver certains emplois…

En bref, le rythme est très bon, mais on arrive déjà au dernier tome, avec seulement une légère piste d’où pourrait se trouver la mère de Chico et Pino… J’imagine que cette piste sera donc la seule et le but ultime ? Cette série effleure beaucoup le drame et l’espoir en même temps, j’espère qu’elle ne finira pas par basculer dans le plus triste des deux.