Le meneur des morts


Au départ, la vermine semblait bénigne… jusqu’à ce qu’Hamelin sombre dans le chaos. Arthur n’a que treize ans lorsque le mal frappe son village. Tous ceux qu’il connaît succombent et reviennent à la vie avec un seul et unique désir : dévorer de la chair fraîche. Livré à lui-même, Arthur doit tout mettre en œuvre pour survivre jusqu’à l’arrivée du joueur de flûte, maintes fois convoqué par le Maire auparavant. Mais arrivera-t-il à temps ?


Petit avis pour cette revisite du conte « Le Joueur de flûte de Hamelin » des frères Grimm où l’horreur et le drame seront omniprésent. Même si je connais globalement l’histoire du conte original, je ne l’ai jamais lu, donc je n’en connais pas les moindres détails. Je ne comparerais donc pas en détail les deux œuvres, surtout que du peu de souvenir que j’ai, Alicia Alvarez s’éloigne quand même pas mal de l’original, peut-on donc parler de revisite, ou il serait plus judicieux de parler d’original ?

PS : les images de cette chronique ne proviennent pas du roman, elles ne servent qu’à titre d’illustration.


J’admets être assez curieuse de la période en lien avec la peste noire, d’où est inspiré le conte de base, il me semble. Ce n’est pas une curiosité malsaine, mais plutôt une curiosité pour comprendre, comment à une telle époque, le monde a connu sa seconde pandémie de peste, qui fût quasi mondiale. D’ailleurs, celle-ci fit bien plus de morts en pourcentage de population, que le covid, mais passons. Dans le conte original, il arrive un joueur de flûte, capable d’ensorceler les rats, et ainsi de les guider ailleurs, ou plutôt vers leur fin tragique. Le point commun le plus proche avec ce nouveau récit, c’est ce qui suit : l’ensorcellement des enfants. D’ailleurs, je trouve ça un peu vache que ce soit eux qui ont été punis dans le conte original, alors qu’ils n’ont rien demandés… mais bon.

Au final, dans ce récit les rats sont assez rapidement mis de côtés, même s’ils semblent être à l’origine du problème de départ : la famine. Pour ce qui est de la zombification de la population, il n’y a pas vraiment d’indice indiquant que la cause soit les rats, l’autrice préfère laisser planer le doute entre une cause rationnelle et spirituelle. Une scène évoque aussi le fait que les parents n’écoutent pas toujours leurs enfants, tout simplement parce qu’ils racontent souvent n’importe quoi, ce qui fait que lorsqu’il arrive vraiment quelque chose… personne ne réagit. Le récit est plus ou moins en huit clos, puisqu’il se cantonne au village de Hamelin (Allemagne), qui semble lui aussi ensorcelé, empêchant quiconque de sortir.

Petit TW : Violence, décapitation, mort, psychologie


Pour le coup, même si le rythme est très bon, je trouve l’histoire très, voire trop courte. J’aurais aimé avoir le temps de mieux découvrir certains personnages, mais je suppose que cette version permet de rajouter une note au drame. Comme tout se déroule assez vite au final, il n’y a pas vraiment le temps de se reposer. Les personnages sont ainsi soumis à une forte pression psychologique et d’une certaine manière nous le sommes également en tant que lecteur. L’habitude d’avoir des happy ending donne l’espoir à plusieurs moment de l’intrigue que tous finira par s’arranger, et encore une fois, comme pour les personnages, nos émotions font les montagnes russes.

Pour ma part, j’ai les deux versions de Janvier 2023, la simple et la collector. Elles ont toutes deux une couverture magnifique, en haut de la chronique, il s’agit de la couverture simple, en dessous de ce paragraphe, de la collector. Ses deux versions ont le même nombre de pages, seules la couverture change, ainsi que son « type », si on dit ça comme tel… La version simple à une couverture souple, plus facile pour la lecture, là où la collector est cartonnée. Je crois que le collector était pour la campagne Ulule, mais rien n’empêche l’autrice d’en proposer à nouveau, son récit le mérite amplement.


En bref, ce récit a été très réussi, assez court, il propose un rythme effréné plongeant dans le doute tant ses personnages que nous, lecteur. L’espoir nous est tendu, comme un carotte devant un âne, afin de nous donner envie de continuer, et le final, quel final.


Ma Note : 8.5 /10

Note : 8.5 sur 10.

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