Transparente – Tome 1


Aya Kinomiya, 9 ans, grandit entre un père violent, un frère apathique et une mère qui tente de protéger ses enfants. Un quotidien insupportable qui donne à Aya l’envie de disparaître. L’envie se mue en réalité quand la jeune fille se découvre le pouvoir de devenir transparente aux yeux des autres. Pourtant, au sein de sa famille, rien ne change. Jusqu’à ce que son don d’invisibilité la pousse à commettre un geste au-delà de l’imaginable. Sa vie va s’en trouver transformée, mais de quelle façon ?


Petite série en quatre tomes, j’ai cherché les tomes dans mes cartons pour pouvoir enfin la découvrir. Ce qui m’intéresse dans cette série, ses les thèmes, assez dur, abordés. La jaquette du premier tome était assez vague, et le synopsis m’a fait plier. Les violences qu’elles soient conjugales ou autre ne se limitent pas géographiquement, partout dans le monde des personnes innocentes en sont victimes. Cette histoire a pour base ce que vivent sûrement beaucoup de personnes, adultes, comme enfants, mais elle part ensuite vers quelque chose d’autres, qui pousse à la réflexion.


Aya a toujours connu son père violent, surtout verbalement, il a tendance à se mettre en colère facilement, et à perdre le « contrôle » quand ça arrive. Toutefois, comme tout enfant, elle pensait que c’était normal, jusqu’à qu’elle aille jouer chez une amie et voie la complicité entre elle et son père. Ce jour-là, elle a compris que ce n’était pas normal, et a commencé à voir son père différemment. Sa mère s’est toujours mise en travers du père violent et ses enfants, si bien qu’il n’a jamais pu les frapper directement. Toutefois, pour Aya, voir sa mère subir tout ça devient compliquer à supporter, d’autant plus quand son frère ainé s’en fiche complètement. Un jour, sa mère menace de se suicider, n’en pouvant plus, Aya la stoppe de justesse et le père promet de ne plus recommencer, comme il l’a déjà promis auparavant. Cette excuse, c’est la même qu’utilise toutes les personnes violentes (car il n’y a pas que les hommes envers leur femme, mais parfois aussi l’inverse, et parfois aussi envers les enfants). Celle-ci n’est évidemment que rarement tenue, et cela fini souvent en drame…

Aya a de plus en plus de mal, elle essaie de prendre sur elle, en se disant qu’avec le temps, elle grandira et pourra s’éloigner de tout ça. La tentative de sa mère la ramènera à la réalité, celle où même si elle décide de fuir, sa mère, la seule personne qu’elle aime, elle, sera toujours en proie à la violence. A force de souhaiter fuir, elle finira pas développer une capacité la rendant invisible, elle commencera à tester jusqu’où elle peut aller… et finira par commettre l’irréparable, assassiner son propre père, en pleine rue. Vivant désormais avec le poids de ses secrets, elle essaie tout de même de se réjouir en voyant le sourire de sa mère. En voyant le temps passer, elle souhaite quitter la maison afin de vivre seul, sûrement dans l’espoir d’oublier son père. Mais son fantôme la poursuit et le secret devient de plus en plus lourd à porter. Peut-elle encore espérer vivre une vie normale ? Doit-elle regretter son geste ? Selon moi, si elle n’avait pas tué son père, elle aurait fini par perdre sa mère… J’ignore donc qu’elle est le meilleur choix.


En France, la violence conjugale commence à être reconnue, mais encore faut-il que les victimes souhaitent porter plainte, et que la plainte soit reçue… Parce que oui, ça reste quand même assez mal vu, et parfois les victimes déposent plusieurs mains courantes, sans suite, pour finir assassinées par leur conjoint. Elles avaient prévenues, elles n’ont pas été écoutées. Très honnêtement, quand il y a plusieurs mains courantes, aucunes réactions judiciaires, et que le pire fini par arriver, le mari ne devrait pas être le seul à être puni ! Les policiers ou autres qui n’ont pas apportés leur aide devraient l’être également pour « non-assistance à personne en danger ». J’ignore comment sont les lois au Japon, je suppose que c’est tout aussi tabou. En attendant, les victimes continues alors que la justice pourrait agir.

La jaquette de premier tome est assez marquante, même si avant de lire le synopsis, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Elle met en avant Aya, la protagoniste, avec un effet de verre brisé et des fleurs. J’ai l’impression que les fleurs sont des lauriers, mais peut-être que je me trompe (ou plante ahah), je n’y connais pas grand-chose… La couverture est différente, un peu plus sinistre, dans le sens où la protagoniste semble bien seule. Il n’y a pas de pages en couleurs dans le tome, ou de bonus quelconque. J’aime bien le design du titre, et le fait que le nom de l’éditeur soit aussi flouté par les bouts de verre.


En bref, ce premier tome est assez marquant, même si les personnages ne sont pas développés énormément avant le drame, les scènes en reste assez violentes. Nos actions, nos choix, ont un impact sur nous, qu’on le veuille ou non, la question est souvent de savoir si les autres choix étaient meilleurs ou pires.


Ma Note : 8 /10

Note : 8 sur 10.

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3 commentaires sur “Transparente – Tome 1

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  1. Très franchement en regardant seulement la couverture, je n’aurais pas pu me tourner vers ce manga, je ne sais pas, elle ne me déplait pas mais elle ne m’attire pas non plus. Pourtant quand tu en parles, cela a l’air très intéressant. Cette inversement de situation me plaît et m’interroge. Merci pour la découverte !

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