Aya a avoué à Shiori et Kana qu’elle avait assassiné son père. Elle n’a plus le choix : il lui faut assumer son geste jusqu’au bout. Elle a pourtant beaucoup à perdre… trop, peut-être. Et plus le temps passe, plus ses amies, bien que respectueuses de sa décision, sont tentées de l’en dissuader. Mais quel avenir s’offre à vous quand les ténèbres menacent de vous engloutir ?
Dernier tome pour cette série courte en quatre volumes, dramatique mais pleine d’humanité. L’auteur révèle des personnages attachants ayant parfois un passé dramatique. Quant à la fin, elle révèle quelque chose dont je me doutais un peu depuis un moment. J’aimerais beaucoup un anime sur cette série, même qu’un film suffirait je pense, juste pour voir la chanson d’Aya chanté par son amie. S’il y a des séries courtes de qualités assez moyennes, celle-ci n’en fait pas du tout partie, et restera dans ma collection.
Ce qui me surprend dans ce dernier tome, c’est qu’Aya avoue son crime à sa seconde amie, Kana, mais pas de sa capacité et de son origine. Même si cela ne change rien au crime qu’elle a commis, et à la maturité dont elle fait preuve. Après tout, qui attendrais d’avoir quelque chose à perdre pour se rendre, soit on se rend dès le départ, soit on espère être oublié. Une fois la vérité avouée à sa dernière amie, Aya est convaincue, et elle continue, son frère, sa mère et son grand-père paternel ont aussi le droit à la révélation. Pour tous, c’est le choc, mais le frère s’en doutait malgré tout. Outre ses révélations, le dernier tome se concentre également sur la chanson d’Aya, qui est le signe qu’elle va se rendre. Reprise plusieurs fois, elle finira par la terminer et la montrer à Shiori. Elle attendra évidemment que la chanson soit terminée pour partir, elle partira après le réveillon. Une nouvelle année, un nouveau départ. Elle donne l’impression que la culpabilité ne la quittera jamais, pourtant, elle souhaite tout de même avancer.
La maman d’Aya s’effondre, mais j’avoue ignorer si c’est parce qu’elle aimait son père, ou parce que c’est sa propre fille la responsable, sans doute un peu des deux. Elle a passé son temps à protéger ses enfants, en prenant sur elle, elle pense donc qu’Aya la fait pour elle. Mais Aya lui confirme, elle souhaitait juste que tout cela s’arrête. Les violences conjugales finissent rarement bien, j’ignore totalement comment elles sont traitées au Japon. Mais vu comment elles le sont en France, ça ne doit pas être mieux (étant donné qu’ils sont assez macho). En venir aux mains soi-même pour tout arrêter, c’est peut-être même la preuve d’un manque de considération ou de suivi ? Les enfants en sont souvent aussi les victimes, même s’ils ne sont pas nécessairement attaqués physiquement par le parent violent, cela reste un choc psychique que d’en voir un frapper l’autre.
La fin est ouverte, est laisse entrevoir un long chemin vide, sans doute pour représenter le chemin que va devoir parcourir Aya. D’une certaine manière, elle n’est pas seule, puisque ses deux amies semblent vouloir continuer à la voir, sa mère et son frère sont un peu secoués mais ne semblent pas lui en vouloir pour autant non plus. Au final, seul son grand-père paternel lui en veut, mais puisqu’elle ne le connait pas plus que cela… Le fait qu’elle est essayée de mieux comprendre son père est assez impressionnant, ou alors, il s’agit pour l’auteur d’essayer de justifier son comportement ? Pour moi, rien ne justifie des violences, gratuites, envers ses proches comme son épouse (son époux) et ses enfants. Il y a pleins d’autres manières d’évacuer sa propre frustration, et non, je ne pense pas à la cigarette, qui est surtout un gouffre financier (et détruit la santé), fumer des crottes de je ne sais quoi et du goudron, non merci…
Techniquement, Aya finit par partir se rendre à la police, mais on ne voit pas directement la scène, ni même si elle est prise au sérieux. Après tout, il faut justifier que personne n’est rien vu, pareillement pour les caméras. En plus de cela, comme elle était heureuse, il lui est impossible de faire une démonstration de sa capacité. Ou alors, la fin montre justement qu’elle ressent un gros mal être, du fait d’abandonner ses proches, et ainsi elle redevient totalement invisible ? Si c’est le cas, elle va faire comment pour se rendre ? Très sincèrement, j’aimerais en savoir plus sur son avenir, est-ce qu’elle retrouve ses amies ? D’ailleurs, l’une de ses relations, de ce que j’ai compris, pourrait évoluer également. La fin me laisse vraiment sur ma faim, mais pas dans un sens péjoratif, comme cela arrive parfois avec les fins ouvertes. C’est plutôt bien dosé, et c’est la curiosité et l’envie de voir Aya s’en sortir qui me donne envie de savoir.
En bref, cette série est une petite merveille, et pourtant, elle est très dramatique. La relation entre les différents personnages est très belle, la situation d’Aya, compréhensible. Est-ce une manière pour l’auteur de dénoncer certaines choses ? La fin ouverte, me laisse sur ma faim, l’avenir d’Aya semble encore incertain.
Ma Note : 8.5 /10
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Sunread26 
Très content de voir que tu as aimer la série jusqu’à la fin (malgré les dernières pages). J’étais également rester sur ma faim lors de ma première lecture, mais une seconde pas mal de temps plus tard m’a fait mieux apprécier l’œuvre.
J’imagine que l’auteur a fait exprès de l’ambiguïté sur les dernières pages et donnée ce sentiment aux lecteurs de ce que ça signifie vraiment.
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Oui, au final, est-elle en prison, ou a t-elle tout bonnement disparue ? Peut-être même les deux
Bien mis en place, ce genre de fin sont une torture ahah mais j’aime 😉
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