Transparente – Tome 2


Se rendre transparente, c’est le curieux pourvoir dont dispose Aya Kinomiya. Un don qui lui a permis de se libérer, de façon radicale, de l’emprise d’un père violent. Depuis, tout a changé. A son entrée au lycée, Aya choisit de vivre seule, une décision acceptée par sa mère. Loin de son ancien foyer qui n’en était pas un, Aya rencontre Kana Minakami, une voisine de son âge et élève du même lycée, et Shiori Nakayama, une jeune fille plus âgée passionnée de musique.
Peu à peu, Aya s’ouvre aux autres comme à la vie… Mais son geste passé continue de la hanter, et son étrange faculté pourrait se retourner contre elle.


Le premier tome de la série m’avait déjà bien marqué avec son ton dramatique, mais franc. C’est une série assez sérieuse qui parle déjà de deux thèmes bien difficiles, entre un père violent, et un stalker. Pour Aya, sa vie n’a pas été de tout repos, lorsqu’elle découvre qu’elle peut se rendre invisible, elle décide de se libérer de son père en l’éliminant. Mais au lieu de ressentir la liberté, elle ressent plutôt de la culpabilité, elle a l’impression qu’elle ne doit pas être heureuse, puisqu’elle est une meurtrière…


Continuant de se faire du mal mentalement, Aya estime qu’elle devra se rendre à la police lorsqu’elle aura repris goût à la vie, et trouver un endroit où rentrer. En résumé, quand elle aura quelque chose à perdre, afin de prendre pleinement conscience de ses actes et de les assumer. Pour elle, se rendre maintenant alors qu’elle n’avait, à ses yeux, rien à perdre ne vaudrait pas le coup. D’une certaine manière, c’est une pensée assez mature de sa part, car il est vrai qu’une personne n’ayant rien à perdre, pourra moins « subir » tout le poids des conséquences de ses actes ou même se remettre en question. C’est aussi une pensée qui l’amène toujours au même point : elle doit souffrir pour expier. Alors que bon, elle n’y est pour rien si son père était violent, et sans vouloir pousser à la violence à mon tour, elle a eu raison de faire ça. Sans son action, sa mère aurait sans doute finie par perdre la vie, pourquoi devrait-on toujours attendre qu’il se passe quelque chose pour agir ? La tentative de meurtre existe, pourtant les violences conjugales sont toujours aussi difficiles à révéler, pourtant celles-ci aussi sont des tentatives de meurtres (même si elles ne sont pas « vraiment » voulues par l’agresseur).

Aya commence à s’épanouir dans ce tome, elle se découvre une passion pour la musique, et finie par accepter la demande de Minakami, qui souhaite chanter une chanson qu’elle aura écrite. Minakami, c’est la personne à qui elle va pouvoir se confier Aya et qui va la pousser un peu afin d’avancer. Mais Aya est têtue, et elle a décidé de se rendre une fois la chanson terminée. Minakami n’a pas l’air du genre à juger les gens, surtout lorsqu’elle ignore tout de leur situation. Enjouée et pleine de vie, elle ne semble pas s’énerver souvent non plus, mais visiblement, elle a horreur des « profiteurs ». Là où Aya n’ose pas parler de ses problèmes avec Kana, elle n’aura aucun problème avec Minakami, et se sent dérouter par cette aisance. Comme la chanson semble être ce qui sonnera le glas de fin, j’imagine qu’elle sera terminée au cours du quatrième et dernier tome. Avec ou non, une potentielle suite après qu’Aya ce soit rendue, si elle finit bien par le faire évidemment, elle peut encore changer d’avis après tout.


Ses deux amies semblent avoir des vies normales, une famille normale. Mais est-ce vraiment le cas ou juste les apparences ? Pour Minakami, elle semble proche de sa famille, son père lui a même fait un studio qui lui sert de chambre, afin qu’elle puisse jouer sans déranger les autres. Il est clair qu’elle a l’air d’avoir une famille aimante. Mais pour Kana, sa famille reste assez méconnue, pour le moment en tout cas. Aya ne s’en rend pas compte, mais ses deux nouvelles amies tiennent à elle. Elle commence même à nouer des liens avec ses camarades de classes, qui avaient peur de lui parler. Mais comme l’intrigue se veut aussi dure, que ne l’est Aya envers elle-même, tout ne pouvait pas rester aussi bien…

Deuxième jaquette toujours avec l’effet verre brisé, qui met en avant Kana, amie et voisine d’Aya. Elle se tient la tête d’une main, est-ce pour cacher un mal-être ? Les fleurs sont cette fois-ci bleue, mais comme je n’y connais pas grand-chose, je ne saurais dire de quelle espèce, variété. Le tome se termine sur un nouveau drame qui frappe Aya, elle se sentira sans doute encore responsable de la situation, alors qu’elle n’y sera pour rien. On ne peut faire des reproches qu’à ceux qui tentent des choses, pourtant, ça ne veut pas dire que ne rien faire sois la meilleur des solutions. Dans le cas du harcèlement par exemple, laisser faire est pour moi comme harceler, ainsi les « passifs » devraient être sanctionnés également, car s’ils avaient agis, l’harceleur aurait arrêté. Ne rien dire au final, ça revient à cautionner des comportements inappropriés et on en voit tous les jours. Alors, certes ce n’est pas facile, et si tu es le seul à agir ça peut se retourner contre toi… rien n’est facile au final.


En bref, un tome qui donne l’impression que les choses s’améliorent pour Aya, pour ensuite tout replomber avec une fin qui ne semble pas être de bonne augure. Aya pourra-t-elle être heureuse, ou devra-t-elle toujours vivre avec la culpabilité ?


Ma Note : 8 /10

Note : 8 sur 10.

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