Pilote Sacrifié – Tome 2


Par amour pour les avions, Sasaki Tomoji est devenu pilote. Lorsqu’il intègre l’escadrille Banda, sa mission est simple : se sacrifier. Mais une fois au front, le capitaine Iwamoto Masuo s’oppose à ces « attaques spéciales ». Il projette en secret de larguer leurs bombes… Sasaki ressortira vivant neuf fois.


Le premier tome de la série avait déjà été assez fort en émissions, mais avec celui-là on monte encore d’un cran. Certains gradés japonais ont vraiment pris leurs soldats pour des idiots et de la chair à canon, c’est plus qu’un crime à ce niveau-là ! Mourir pour sa patrie, pourquoi pas, mais mourir pour des pourris même pas en rêve. Le mot pourri est bien choisit pour définir ses gradés, qui savent très bien qu’ils ne gagneront pas, mais s’entêtent à envoyer au suicide des personnes plus jeunes qu’eux ! Ils n’ont même pas la décence de montrer l’exemple, et je pense que ce genre de comportement ne se limite pas à l’armée japonaise de la Seconde Guerre Mondiale évidemment.

TW : Blessures Graves non censurées, mort


Alors que les autres membres de l’escouade continuent leur route, le sergent-chef Uzawa lui multiplie les problèmes mécaniques. La réalité est simple, il souhaite vivre, il sabote donc son propre avion à plusieurs reprises. Les mécanos sont d’abord assez énervés à son égard, avant que la situation s’inverse rapidement. Le sergent-chef n’a pas tort, s’ils trouvent ça lâche, ils n’ont qu’à prendre sa place, mais bizarrement, ils ne semblent pas avoir envies, c’est toujours plus simple d’envoyer les autres à la mort. Le seul risque qu’ont les mécanos, ce sont les raids aériens ou maritimes lorsqu’ils sont sur une base, c’est tout, et c’est bien différent que de devoir se jeter volontairement sur l’ennemi avec une faible chance de faire mouche. Loin d’être idiot, le sergent-chef fera cracher son avion, de manière à être blessé, mais pas mort, évitant ainsi les combats et la honte, enfin en théorie, à voir si ce plan fonctionnera.

Entre résignation et derniers espoirs, le reste de l’escouade ne sait pas trop sur quel pied danser. Ils sont prêts à mourir pour leur patrie, mais pas en se jetant bêtement sur l’ennemi. Ils n’ont pas tort, même si ça demande du courage une telle manœuvre, elle n’apporte aucune « gloire » au contraire d’une mort après avoir fait plusieurs batailles. Toutefois, les âneries des supérieurs continues, et les premiers drames surviennent alors rapidement, semant le doute dans le reste de l’escouade. Rappelant la triste réalité à d’autres, comme Sasaki, qui se faisait alors une joie d’aller combattre, cette nouvelle réalité l’a frappé de plein fouet. Avec la mort désormais omniprésente, et des supérieurs n’ayant aucune considération pour leurs subordonnés, il est difficile de garder espoir. Sur les îles du Pacifique l’armée japonaise avait beaucoup de mal à ravitailler ses troupes, nourriture, médicaments et équipements manquaient donc rapidement à l’appel. Avec les raids assez réguliers des avions américains, les blessés et morts augmentaient, l’impossibilité de soigner et les infections et maladies aussi. Pour se nourrir, il fallait parfois chasser également, en bref, l’armée japonaise était vraiment mal en point.


Comme le montre la première image, les pilotes des escouades suicidaires sont tiraillés entre l’envie de vivre et la honte d’aller contre un ordre. Cette réaction est compréhensible plus qu’on ne pourrait le penser, qui aimerait mourir en ayant à peine la vingtaine, pour des vieux croutons qui n’acceptent pas la défaite et qui ont déclenchés cette guerre en ayant, parfois, pas risqués leurs vies une seule fois ? Leur capitaine n’est pas idiot, et il le dit lui-même, celui qui a conçu les avions suicides n’y connais rien, ce n’est qu’une tentative désespérée. Preuve en est, pas un seul haut gradé ne se porte volontaire pour une telle mission et ainsi montrer l’exemple. Au contraire, ils se cachent tous derrières leurs bureaux, leur pseudo pouvoir et importance, et surtout leurs subordonnés. Prêts à recevoir les médailles et la gloire en cas de réussite, mais aussi près à fuir en cas d’échec, quel cran franchement.

La jaquette met en avant un autre personnage que le protagoniste, il s’agit du Capitaine Iwamoto, qui aura un destin tragique comme tous les autres membres de l’escadron. Puisque seul Sasaki s’en sortira au fil des missions. Ce que j’aime bien avec la série également, c’est la quatrième de couverture qui propose une photographie de l’escadron (enfin je pense, ce n’est pas spécifié). Une nouvelle interview est présente à la fin du tome, une nouvelle rencontre entre l’auteur est Sasaki, qui semble s’être ouvert. Lui qui, pour le moment, ne semble pas vouloir parler dans l’intrigue ou du moins, ne pas dire comment il s’en est sorti si souvent.


En bref, ce tome me le confirme, la série sera au top, comme toujours, tirée d’une histoire vraie, mais quelque peu modifiée pour coller au format de récit. Aucune guerre n’est belle, et ce, de bien des façons, se titre nous le montre encore très bien. Alors qu’il suffirait, d’une décision, une seule, pour sauver ses jeunes soldats, mais aussi les futurs civils japonais.


Ma Note : 8.5 /10

Note : 8.5 sur 10.

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