Ken’en – Tome 4


Une famille de kakuen, des créatures mi-hommes mi-singes, a élu domicile dans le vieux sanctuaire abandonné du village de Mitsuke, dans la province d’Enshû. L’un d’eux, Mashira, a adopté un reiken, un chien magique tueur de démons. Ce dernier avait été initialement envoyé pour l’éliminer, mais il semble désormais déterminé à veiller fidèlement sur son maître. Ils vont devoir faire face au fantôme de la « pierre qui pleure la nuit », et surtout… à un deuxième reiken !


Avec ce nouveau tome, on arrive à la moitié de la série, celui-ci annonce aussi un changement majeur dans l’intrigue, reste à savoir si ce changement sera bénéfique ou non aux Kakuen. Comme dans beaucoup de conflits, il suffit parfois de parler pour arriver à se comprendre, et surtout à mieux cerner le problème. Hayate et son bonze, seront d’une grande aide afin de permettre une discussion entre les villageois et les Kakuen. Après tout, comme l’a dit le patriarche Hihi, se sont les humains qui ont commencés, ils ne récoltent que ce qu’ils ont semé.


Les deux camps sont traumatisés par leur rencontre, que ce soit les humains, notamment les femmes, qui ont peur de se faire kidnapper. Ou les Kakuen qui sont pourchassés et tués à cause de cela. L’un des camps se souvient des origines du conflit, tandis que l’autre l’a bien vite oublié, transformant la vérité pour qu’elle lui soit avantageuse. Le plus ironique dans tout cela, c’est que même les autres dieux semblent soutenir les humains, alors même qu’ils pourraient finir par subir le même sort. Grâce au bonze, les villageois apprennent une partie de la vérité, qu’avant d’être des mononoke, les Kakuen étaient des dieux singes. Que c’est à cause des humains s’ils ont changés. Toutefois, les Kakuen ne sont pas allés dans les détails, sans doute trop douloureux, après tout, encore aujourd’hui leur sang est utilisé pour la teinture, en toute impunité. Ce changement ouvre malgré tout la possibilité d’une meilleure compréhension et d’une ouverture d’esprit, même si les souffrances ne disparaîtront pas avant un moment.

Avant ce grand changement, il a fallu souffrir, une fois de plus, Mashira en sera encore, la victime. N’en pouvant plus, un des villageois est allé demander de l’aide à un autre « chasseur », afin d’éliminer les Kakuen. Lui-même traumatisé, il aura énormément de mal à ouvrir les yeux, et tentera l’impensable de lui-même. J’ignore comment tout cela va finir, après tout, le nouveau « chasseur » n’est pas ouvert d’esprit, puisqu’il est surtout à l’origine du massacre de Shûchi… Il ne cherche pas du tout à comprendre la situation, il exécute, preuve qu’il est idiot. Pour moi, quelqu’un qui exécute sans réfléchir, n’est qu’un sombre imbécile, puisqu’on pourra lui faire faire n’importe quoi. Je sais que dans les corps armés, l’obéissance est importante, mais il y a toujours des limites à respecter, sinon vous finissez lobotomiser comme les soldats nazis ! (Prouvé par diverses études).


Dire qu’il suffirait de ne plus traiter les Kakuen comme des monstres, pour qu’il y ait bien moins de malheur. Au final, les deux groupes ont été poussés à bout, par leur propre ignorance. Rappeler aux humains leurs actes passés était la meilleure chose à faire pour faire bouger les choses. Même s’ils n’en sont pas tous directement responsable, les dieux ne pardonnent pas facilement. L’humanité possède d’une certaine manière un grand pouvoir, puisqu’elle décide de qui est dieu ou mononoke. Mais parfois ce choix finit par se retourner contre elle, car l’humanité est, et a toujours été, très avide et feignante. Pourquoi retourner travailler, alors qu’il suffit d’un peu de sang de dieu pour devenir riche ? Pour Mashira, on ne peut pas dire qu’il évolue durant ce tome, même s’il a failli faire une grosse bêtise (à cause des humains). C’est surtout Hayate qui montre un certain changement de comportement, pour l’instant, positif.

La jaquette place nos deux protagonistes en hiver, toujours avec un brin d’humour, ce qui dénote un peu par moment avec l’ambiance du tome. D’ailleurs, l’intrigue n’est pas en hiver, mais je suppose que c’est surtout une façon de noter le temps qui passe pour les personnages. La quatrième de jaquette représente une scène du tome, de la fin du tome même, une très belle scène d’ailleurs. Quant à la couverture, elle propose une scène alternative à la jaquette, ainsi que la représentation de deux personnages plus jeunes sur sa quatrième de couverture.


En bref, la série commence à montrer son potentiel, le message est également assez fort, tout en révélant le sort des mononoke, qui n’est pas de leur propre ressort. J’espère grandement à une fin heureuse, mais il va falloir attendre encore un peu.


Ma Note : 8.5 /10

Note : 8.5 sur 10.

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