Ken’en – Tome 8


Une famille de kakuen, des créatures mi-hommes, mi-singes, a élu domicile dans le vieux sanctuaire abandonné du village de Mitsuke, dans la province d’Enshû. L’un d’eux, Mashira, a adopté un reiken, un chien magique tueur de démons envoyé initialement pour l’éliminer, mais qui semble désormais déterminé à veiller fidèlement sur son maître. Après avoir retrouvé sa mère, Mashira retourne à Mitsuke avec la ferme intention de changer la destinée des kakuen.

Avec cet ultime volume de la série, plongez une dernière fois dans les contes et légendes du Japon ancien.


Dernier tome pour cette magnifique histoire, qui parle du folklore japonais, mais dont certains thèmes peuvent aussi s’appliquer à la réalité. Il n’y a parfois qu’un pas entre la fiction et la réalité… les deux se mélangeant inlassablement avec le temps. L’aventure se termine donc pour ses deux personnages, quoi que, leur relation pourrait bien être éternelle. Une série qui a vraiment su me plaire jusqu’au bout, ce n’est pas toujours le cas !


Mashira a tenté le tout pour le tout, afin de sauver sa mère, mais aussi… le monde du crapaud maléfique contenant les remords de Shôjo. Plutôt que de juste détruire celui-ci, il l’a plutôt libéré, lui permettant de faire ses adieux à sa bien-aimée. Celle-ci pourra donc enfin avancer de son côté. C’est dommage, car leur couple aurait pu représenter un exemple indiquant qu’il est possible de vivre en harmonie. Le fait que Mashira s’assume enfin comme un Kakuen est aussi bonne chose à prendre, quant à sa réaction lorsqu’il se réveille et découvre un certain changement, elle est magique. Il a enfin compris que ce n’était pas aux autres de définir, de dire, qui il était, mais que chacune de ses rencontres l’avais aidé à se former et à faire de lui ce qu’il est. Il a bien raison, se sont nos souvenirs, nos rencontres, nos expériences qui nous aident à forger notre personnalité. On peut toutes les choisir, ou bien ne garder que les meilleurs, car même si cela nous aide à nous forger, rien ne nous empêche de changer.

In fine, Mashira retourne donc auprès des siens, mais il doit alors se séparer de Hayate qui lui retourne auprès de son maître. Une promesse entre eux verra le jour, une belle promesse certes, mais celle-ci annonce déjà la fin douce et amère de la série. Des chemins se sont croisés, pour ensuite se séparer, mais au final, aucune route n’est sans issue, et tous pourraient bien se retrouver un jour. Ce que je trouve dommage du coup, c’est que Mashira quitte à nouveau sa mère, et ce, assez rapidement au final. Une fois qu’il rentre chez lui, il lui promet de lui écrire, mais ça s’arrête là, il n’y aura plus d’interaction entre les deux jusqu’à la fin de l’histoire. Mashira sera aussi assez surpris de voir les changements au village, et prendra enfin son courage à deux mains afin de faire le premier pas qu’il aurait dû faire dès le début.


La fin se passe dans un avenir plus ou moins proche de l’époque de Mashira, j’avoue ne pas être arrivée à déterminer une date. En tout cas, plusieurs générations se sont visiblement déjà succédé. Cette fin permet d’entrevoir une fin pour Mashira, même s’il reste une part de mystère et un sentiment léger, d’échec. Pareillement pour Hayate et d’autres personnages, même si l’auteur ne s’attarde pas longtemps dessus. Leur histoire semble être devenue une légende un peu difficile à croire, et pourtant, dans cette intrigue, ils étaient bel et bien réels. D’une certaine manière, cela montre un peu ce que l’on peut penser, nous-même, de certains événements historiques. À nos yeux, certains ont des parts sans doute trop exagérées pour être vraies, mais qui sait ? Quand il n’y a que des textes pour affirmer ou réfuter une hypothèse il est juste impossible d’être vraiment sûr. C’est pourquoi, même l’histoire est sujette à évolution, suivant les dernières découvertes, et leurs dernières interprétations. C’est aussi pour cela, qu’il arrive que des chercheurs ne soient pas toujours d’accord, chacun prônant alors une hypothèse différente et la défendant corps et âme.

Dernière jaquette de la série, et peut enfin voir Mashira et Hayate avec une pause bien plus sereine. Leur relation est enfin au beau fixe comme on dit, et la couverture montre encore une petite alternative. Il semblerait que la saison choisie pour cette dernière scène, soit le printemps, signe de renouveau. La quatrième de couverture est aussi assez rigolote, Mashira ne savant pas trop comment réagir face à sa mère. Dommage qu’il n’y ait pas eu de pages en couleurs pour cette série, ou même un anime, l’histoire est vraiment très touchante.


En bref, la fin de la série est un mélange de douceur et d’amertume, l’histoire de Mashira et de Hayate semble avoir, en partie, traversé le temps. Leur lien, puissant, semble aussi avoir perduré, et même si la fin semble joyeuse, elle me laisse, oui, ce goût amer.


Ma Note : 8.5 /10

Note : 8.5 sur 10.

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