Renjoh Desperado – Tome 3

Monko la flamboyante a perdu de son éclat depuis sa dernière (més)aventure amoureuse. Désoeuvre, la combattante solitaire est accueillie par une tribu adoratrice d’un Tengu géant, en lutte contre l’ordre sanguinaire des samouraïs du gouvernement. L’amour n’est cependant jamais loin, surtout quand il s’agit de réunir deux amants de camps opposés… Dans la bataille, Monko perdra quelques plumes, en plus de sa précieuse prothèse. Réparer son arme fétiche la poussera à revenir sur les lieux de son passé, dangereusement proches du fief de son ennemi juré, dont la haine, intacte, n’a d’égal que la démence. Edo, ton univers impitoyable …

Y a pas à dire, cette série est vraiment tordue, un mélange de tout et n’importe quoi, sans un minimum de cohérence entre ses différents éléments. Il n’y a qu’un passage que j’ai bien aimé, mais le reste est toujours au même niveau que les autres « moments » de la série. La séries a encore trois tomes, que je me demande bien où elle va encore bien pouvoir partir, reprenant des tonnes de clichés à la pelle au point où ça commence à devenir un peu lourd. Je vais quand même la finir par principe, mais très franchement en termes de WTF, j’ai déjà vu mieux.

Pouah ce tome continue d’enchaîner les stéréotypes et en devient limite… mal placé, non je ne dirais pas le mot magique. Comme si les amérindiens n’avaient pas déjà assez souffert, l’auteur donne l’impression qu’ils étaient vraiment faibles et illettrés si bien que les samouraïs et compagnie sont des êtres intelligents… *souffle* Vous allez me dire, ouai, mais les pseudos soldats américains en prennent aussi pour leur grade. C’est vrai, mais voir tous ses stéréotypes à la noix encore et encore, ça devient plus que lourd. Au final, dans ma lecture, ça prend le dessus sur l’intrigue de Monko qui s’avère assez tragique en fait. Ça casse le peu de drame qu’essaie de mettre en place l’auteur, donnant un rendu peu intéressant et même pas drôle. Est-ce volontaire ? Est-ce que cet humour fait fureur au pays du soleil levant ? Peut-être, personnellement, je trouve ça déplorable.

On passe notre temps à briser des préjugés, tout ça pour avoir ce genre de titre qui en est rempli et qui continue à les faire connaître. En plus de ça, tu ne sais plus qui est quoi comme les samouraïs remplacent un peu tout donc pour suivre il faut y arriver. Cher auteur, tu te moques de qui au final ? De ta propre histoire ou de celle des autres ? Est-ce que tu sais ce que tu fais au moins ? Je ne parle même pas de la présence des monstres qui n’existent pas, qui ne servent qu’à justifier le côté « fiction » de l’intrigue, en mode « ne le prenez pas mal ». Ce n’est pas que je n’aime pas qu’on revisite l’histoire, au contraire, ça ne me gêne pas, tant que c’est un minimum cohérent… ce qui n’est pas le cas de cette série. Il n’y a aucun sens, aucun but, aucun intérêt et un humour assez variable. Même le blaireau et son entrejambe ne me fait pas rire… il me fait plus rire quand il essaie d’être raisonnable tandis que Monko ne l’est pas.

Les quelques nouveaux personnages introduits n’ont guère le temps d’être approfondie. On comprend juste à la fin que la tribu amérindienne, n’est pas aussi idiote que leur ennemi pouvait le penser, est-ce une manière de s’excuser pour l’auteur ? Dernier point, qui est intéressant, mais qui se trouve à la fin donc j’ignore comment en parler sans trop vous spoiler… Enfin, il semblerait que quelqu’un se fasse passer pour Monko et souhaite sa mort, mais qui sait ça, aucune idée… En tout cas, le délire à l’air de partir encore plus loin, ce qui me fait un peu peur pour la suite.

La jaquette met encore Monko en avant, toujours dans une position bien « féminine ». J’aime le reste du design, mais je n’en peux plus de ses poses. Par contre, j’ai adoré la référence à une certaine marque de boisson sur la quatrième de couverture (en-dessous de la jaquette). Le petit bonus à la fin est aussi perché que l’intrigue principale, et n’apporte pas grand-chose en plus sur le personnage qu’elle met en avant, puisqu’on sait déjà qu’elle est fan de Monko. Le design des monstres est intéressant mais encore une fois un peu… hors sol. Le mammouth des sables qui n’a rien d’un mammouth, on dirait plus un chien avec un visage humain…

En bref, je ne sais plus trop quoi dire sur cette série étant donné qu’il ne se passe rien de vraiment intéressant. Est-ce une manière de se moquer de la période « Far west », de montrer ses similitudes avec le shogunat ? Ou est-ce juste un simple mélange sans queue ni tête.