Akane-banashi – Tome 2


La nouvelle étoile du manga entre en scène !
Il y a six ans, maître Shiguma a accepté de prendre Akane sous son aile pour lui enseigner les rudiments du rakugo. Et à présent que la jeune fille a l’accord de ses parents pour suivre la voie de cet art ancestral, les choses sérieuses commencent : en attendant de devenir officiellement zenza au sein de l’école Arakawa, elle doit en effet apprendre les ficelles du métier auprès de ses nouveaux condisciples…


Akane va montrer ses progrès à son ainé Kyoji, après tout, c’est lui qui lui a conseillé de travailler quelque temps dans un bar restaurant. Elle va aussi, enfin, pouvoir le voir en action, et nous également ! Le rakugo est une pratique vraiment fascinante, et plus j’avance, plus je suis curieuse à son sujet, je pense même rechercher des prestations sur youtube, avec des sous-titres. C’est impressionnant de pouvoir faire vibrer une scène en étant seul, mais en incarnant plusieurs personnages, et sans bouger les membres inférieurs (de ce que j’ai compris). Encore une fois, avec un anime il serait sans doute encore plus puissant, par contre, ça sera du travail pour les doubleurs !


Ce qui est cool et pratique avec le rakugo, c’est qu’on peut le pratiquer partout ! Comme il suffit juste d’un coussin, d’un éventail et d’un mouchoir (ainsi que la tenue). Des salles semblent y être dédiée, mais il est donc aussi possible d’intervenir dans des maisons de retraites ou ailleurs. Une manière de continuer de le pratiquer, de varier les expériences, et surtout, de continuer à faire connaître cette discipline surtout auprès des plus jeunes. D’ailleurs, ce manga participe aussi à connaître celle-ci, comme d’autres séries ont fait connaître des sports ou des jeux comme le go. D’ailleurs, cette culture japonaise arrive parfois à traverser les frontières, comme toutes les cultures, tous les arts. Même si les différents récits ont une base similaire, le rakugoka est libre d’interprétation, il peut donc changer une partie de l’histoire (pas son déroulement ou sa chute, mais les noms des protagonistes, ou de certains objets). Pour Kyoji, par exemple sa patte c’est d’utiliser son air sérieux au maximum, pour que cela dénote avec son récit et fasse donc rire le public. Chacun à son petit truc pour se dénoter, et cela se ressens bien dans la série également.

Bien évidemment, le manga permet certaines exagérations notamment sur les traits du visage. Il est aussi plus facile pour le lecteur de prêté différente voix, une pour chaque personnage présenté par le rakugoka. La réalité est bien sûr quelque peu différente. On peut voir Kyoji utiliser un des accessoires, le mouchoir (qui peut servir, de lettre, de livre, ou autres). Il y a aussi l’éventail, qui peut servir à imiter une pipe par exemple. Le manga traite vraiment le sujet avec sérieux, puisque l’on voit l’utilisation de ses accessoires, mais aussi le retrait d’une partie du kimono, annonçant le changement de partie du récit. Ce retrait, a lieu lorsque le rakugoka passe de l’introduction, au récit. Malgré tout, la série n’explique pas toute les nuances, elle introduit petit à petit, ce qui peut nous faire louper des éléments si on n’y connait rien. Par exemple, j’ai remarqué l’utilisation du mouchoir, et le retrait de vêtement, après avoir feuilleté à nouveau le tome (et avoir vue une vidéo explicative). Cette gestion des informations qui arrivent au compte-goutte, m’a donné envie de m’y intéresser de mon côté, en plus, cela évite aussi de noyer le lecteur. Certains éléments étaient sans doute déjà expliqués dans le premier tome, mais j’avoue ne pas avoir tout retenu.


Dans le manga, contrairement aux vidéos que j’ai pu regarder, c’est la notion avec le maître, ainsi que les rangs de rakugoka qui sont expliqués avec plus d’ardeurs. Le reste venant petit à petit, en même temps que l’apprentissage d’Akane. Koguma montre également une autre facette du rakugo, lui sont truc, c’est de tout apprendre autour d’un récit qui souhaite réaliser. Il utilise ensuite ses informations pour sa présentation, mais aussi pour sa prestation, puisque cela lui permet d’interpréter d’autres intrigues « Hanashi ». Comme toute pratique culturelle, le rakugo a sans doute eu des évolutions, et en a toujours aujourd’hui, pour s’adapter à son public et aux nouveautés. Pourtant, même si celui-ci évolue, il garde une part de nostalgie et d’anciens en lui. Par exemple, certains récits ont dû être remaniés pour être « aux goûts du jour », mais cela ne veut pas dire pour autant que tout est nouveau dans celui-ci. Le déroulement peut-être quasi identique, tout comme la chute finale. Ce qui changera sera sans doute plus : le langage, les outils ou les noms. Pour Akane, ce n’est pas si simple, elle doit choisir son orientation, et pour sa professeure, rakugoka n’est pas un métier d’avenir. Preuve que la discipline a un certain déclin, et qu’elle est surtout vue comme une passion (un peu comme le métier d’artiste en général pour certaines personnes).

La jaquette montre Akane, Kyoji et Koguma dans leurs tenues de rakugoka. Je crois qu’il n’y a pas de couleurs définie pour celle-ci, et que c’est au choix de chacun. Le seul élément est que la tenue ne doit pas avoir de décoration, ornements, comme des fleurs. Ce n’est pas un kimono pour les festivals, mais pour une prestation après tout. Visiblement, chacun des ainés d’Akane à son propre style, je suppose que c’est volontaire de la part des auteurs, afin de montrer toute l’étendue de la discipline, qui doit aussi subir des préjugés. Chose que j’ai également remarqué, comme certains artistes, ils ont un nom de scène, la partie nom de famille correspond à celui de leur maître, de leur école. Reste à savoir si cette identité devient aussi celle qu’ils ont dans le privé, en devenant professionnels. Un petit passage à la fin est dédié à l’explication de plusieurs éléments cités au cours du tome. En tout cas, Akane semble avoir quelque chose, mais en même temps, elle a vu son père jouer depuis toute jeune.


En bref, cette série est une vraie petite pépite, certains traits sont exagérés. Mais au final, même si la rigueur et la fidélité sont bien présentes dans les prestations, les rakugoka arrivent également à montrer leur patte.


Ma Note : 8 /10

Note : 8 sur 10.

Pour satisfaire votre curiosité (vidéo explicative) :


Autres séries de l’éditeur :

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