King of Eden – Tome 5

Le roi-loup a commencé à bouger ses pions sur la scène politique : non content d’avoir conclu un pacte avec les trois plus grandes puissances de la planète, il a lancé le monde entier aux trousses de Teze, qui devient soudain l’homme à abattre ! Seulement, le Subbotnik est loin d’avoir dit son dernier mot… Aidé de son maître et du Dr Morgan, il est en effet à la recherche du mystérieux remède des Neuri, qui permettra de remporter définitivement la guerre contre les loups. Et pour cela, il lui faut d’abord retrouver Vlad III, alias Dracula, qui était lui aussi un enfant du samedi !

Vous reprendriez bien un peu d’horreur, de politique, de religion et d’histoire ? Ce nouveau tome est également l’avant dernier de la série, encore une fois, le tome est bien épais, et ce n’est pas pour me déplaire. Plus de pages, indique que l’auteur a pris le temps de poser les choses comme il souhaite, que les chapitres sont donc assez longs. Et comme ma première phrase l’indique, il y a pas mal de choses d’évoqués, et pour ma part, je ne me suis pas ennuyée, alors que la politique et la religion, ce n’est pas vraiment mon truc…

PS : les images de cette chronique ne proviennent pas nécessairement du tome concerné par celle-ci.

Le seul souci que j’ai pu avoir avec ce tome, c’est la gymnastique cérébrale qu’il demande lors de sa lecture. L’auteur jongle entre les différents événements qui ont sûrement lieux en même temps, mais dans des lieux différents. Un coup, on suite Teze, puis les politiques, puis encore un autre groupe… C’est un peu déroutant, mais ça permet aussi de maintenir une certaine tension et un peu de suspense, puisque l’on ne sait pas directement comment se termine l’une des parties, avant que les autres n’aient avancés un peu.

La partie politique est plus importante dans ce tome que les précédents, et c’est bien normal, puisque dans l’intrigue nous sommes dans un tournant de l’histoire de l’humanité. Pour rappel, les manipulations du Loup a fait plier trois grandes nations : les USA, la Chine et la Russie. Ils sont désormais « alliés » au Loup, et cherchent à convaincre d’autres états, comme le Japon ou la Corée où pourrait se cacher Teze. Parce que leur deal repose sur sa mort, mais tout ne se passera pas comme prévus pour eux, et franchement ce passage est juste jouissif (oui, je n’aime pas vraiment les politiques… toujours à donner des conseils ailleurs alors qu’ils gèrent leur propre pays avec leurs pieds…).

L’horreur est un peu mise en second plan dans ce tome, les Loup sont toujours là, mais les scènes les représentants, avec détails, sont assez minimes. Le peu de Loup que l’on voit ne sont le plus souvent que des ombres. L’horreur semble avoir pris une autre forme, notamment, via la politique, où les différents représentants montrent leurs vrais visages, et mettent une épée de Damoclès sur nos protagonistes, coincés en Turquie. Les loups ne sont plus au centre de l’horreur, mais plutôt l’une de ses parties, la peur internationale les rejoignant, poussant les Hommes à prendre des décisions plus radicales…

Pour la partie histoire, celle-ci nous mène auprès de Vlad III, surnommé Dracula, on peut donc requalifier cette partie d’historique, mais aussi de mythologique. Il semblerait qu’il soit le détenteur de la solution, afin de sauver l’humanité (ou du moins, d’essayer), mais ses paroles restent assez vague. De ce que j’ai compris, il va falloir engendrer une progéniture qui n’est pas atteint par la malédiction lancée par Dieu sur Adam et Eve. Ce qui veut dire en soit, que l’humanité actuelle ne pourra pas être sauvée dans tous les cas, mais que l’humanité pourra peut-être survivre via une nouvelle descendance, qui sera immunisé au virus du Loup. Reste à savoir comment tout cela va se dérouler dans le prochain tome, qui semble un peu plus épais que celui-ci.

En bref, pour une potentielle survie de l’humanité, Teze va devoir devenir le nouvel Adam, et trouver sa Eve, qui sera tout comme lui, un enfant du samedi. Selon moi, il y a deux possibilités, il s’agira soit d’Aya, devenue enfant du samedi au cours de ce tome, soit Itsuki, qui a était contaminée à la fin du volume (j’espère que c’est Itsuki). Malgré le côté fantastique du virus, je trouve les réactions et actions politiques très réalistes, nous ne sommes pas arrivés à ce point avec la/le Covid (je ne sais jamais), mais on l’a déjà été avec la peste par exemple…