Cagaster – Tome 3

Les répercussions du passé tragique de Kidow continuent de bouleverser le présent. Ainsi, malgré les dispositions prises par Qasim, Lygi refuse d’aller dans une école à E-01. Quant à Hadi, renvoyé de l’armée pour ne pas avoir abattu un malade du cagaster, il sait que d’étranges mouvements de troupes sont à l’œuvre et qu’un étrange incident se serait produit dans le secteur d’où vient Ilie. Il va lui falloir contacter Kidow pour tirer cette affaire au clair.

Avec ce nouveau tome, on part dans plusieurs travers humains. Notamment leur vision d’autrui en fonction de la situation. Dans cet univers futuriste, aucun personnage n’est épargné et tous semble avoir un passé assez sombre. Comme si le passé et le présent ne l’était déjà pas assez voilà que le futur pourrait lui aussi virer au cauchemar. La vérité n’est pas toujours une chose bonne à prendre, surtout quand elle concerne l’avenir de l’humanité.

L’aventure reprend dans le passé de Kidow après qu’il est tué son père adoptif. Ne sachant pas où aller, il finit par atterrir chez Kara (la péripatéticienne), qui lui dit qu’elle compte veiller sur lui comme une grande sœur, alors même qu’elle a couché avec lui… Je veux bien que les mœurs change dans un futur aussi apocalyptique, mais tout de même, un peu de tenue ! Surtout qu’au final, Kidow a fini par se barrer seul, pour devenir celui que l’on découvre aujourd’hui. Quant à Kara, elle semblait assez triste de son départ, mais on ignore encore ce qu’elle a bien pu devenir. En tout cas, les femmes ne semblent pas avoir une très belle vie dans cet univers, encore et toujours dirigé par des hommes assoiffés de pouvoir et remplis d’égo. Les insectes en deviennent presque plus humains par moment, surtout avec les événements qui se déroulent au cours du tome.

Pour le reste, le passé d’Ilie surgit d’un coup, et tout est dévoilé à son sujet, le suspense est donc brisé, un peu trop vite à mon goût. Ne presque rien dire dans les deux premiers tomes, pour révéler tout le reste durant celui-ci, alors même qu’il reste encore trois volumes… La suite me semble d’un coup plus prévisible, ce qui me fait perdre un peu d’intérêt pour la série. Mais bon, je peux encore être surprise je suppose, qui sait ? Kidow et Ilie finissent par être séparé, mais je doute que Kidow abandonne celle-ci à son sort, surtout au vue des funestes projets auxquels elle pourrait être liée. Kidow va-t-il retourner d’où il vient afin de tenter de réunir son ancien groupe ? Ou combattra-t-il seul ses ennemis ? L’avenir de l’humanité semble reposer sur ses épaules, lui qui pourtant, ne souhaitait plus se lier à qui que ce soit.

On peut dire que depuis sa rencontre avec Ilie, Kidow a commencé à changer, quittant peu à peu son air maussade et solitaire. Au final, même s’il donne l’impression de n’en avoir rien à faire, il semble très curieux sur le passé d’Ilie. Toutefois, il ne fait que rarement les choses par pur bonté, surtout quand sa propre existence est en jeu. C’est pourquoi, même s’il aide Ilie, il lui dit clairement : tant que je n’en sais pas plus, je ne serais pas sûr d’avoir pris la bonne décision. Surtout quand cela vient aussi à mettre en danger d’autres personnages… Pour Ilie, elle semble changer de caractère à partir du moment où elle recouvre la mémoire, elle risque de ne pas rester une alliée de l’humanité…

La jaquette montre Kidow dans sa jeunesse, mais aussi Ilie et deux autres personnages, dont la situation est expliquée au cours du tome. La couverture en dessous est encore légèrement différente, dommage que ça soit toujours dans un vert fluo pas très agréable à l’œil. Plusieurs petits bonus à la fin tu tome, notamment des designs de personnages ou encore des parties d’intrigues qui n’ont pas été conservées dans la version finale.

En bref, je ne suis toujours pas convaincue par cette série. Elle part un peu dans tous les extrêmes de l’humanité rajoutant des personnages pour ne pas toujours les traiter. Le protagoniste semble être un personnage assez complexe, mais au final, il commence surtout à m’agacer un peu, lui qui a promis d’amener Ilie auprès de sa mère, c’est à peine s’il a fait des recherches pendant trois mois.