Sanctum – Tome 4


En échange de 12 offrandes, Luna a conclu un pacte lui permettant de jouir d’un sursis de 7 ans avant de devenir le Dieu qui doit détruire l’humanité. La famille de son oncle ayant été assassinée, la jeune femme commence à tuer les gens pour se venger. Il ne lui reste que deux personnes à sacrifier pour honorer le pacte…Le gnosticisme se relève enfin ! Ce dernier et le catholicisme s’affrontent violemment en entraînant avec eux le reste du monde.


Avant dernier tome de la série, les choses s’accélèrent, pour le meilleur, comme le pire. Je suis globalement mitigée sur cette série, certains personnages sont omniprésents, mais pas développés. Les idées sont globalement bonnes, et j’ai compris les choses petit à petit, mais je ne sais pas, il y a quelque chose qui me dérange, mais je n’arrive pas à mettre la main dessus…


Il n’y a plus vraiment de mystère désormais, et plus de joie pour les protagonistes n’ont plu. Luna est bien quelque chose de plus qu’un humain, mais quoi ? L’antéchrist ? La Déesse du gnosticisme ? Ou quelque chose d’autres ? Au final, de ce que j’ai vu des gnostiques du manga, ils vénèrent la déesse… pour leur propre compte, pas pour le fait de vénérer. Ils souhaitent en tirer quelque chose, le pouvoir ? L’immortalité ? La renaissance ? Qui sait ? Mais au final, est-ce qu’on peut vraiment les considérer comme des croyants, puisqu’ils veulent utiliser leur dieu pour leurs objectifs personnels, sans écouter son propre avis. Dans ce groupe, les membres affluents semblent surtout de sexe masculin, est-ce étonnant de voir ce genre de réaction de leur part ? Après tout, l’histoire est un bon exemple… comme toujours.

Le truc qui me fatigue le plus dans cette série, c’est le fait d’introduire des personnages, ne pas vraiment les développer, et les faire mourir d’une façon inutile et pas classe, juste parce qu’il faut des morts… Je pense autant à la famille (une fois au Japon) de Luna, sa cousine tout ça, que pour ceux qui vont suivre dans ce tome. Quel est l’intérêt de commencer à les développer, pour au final, les jeter comme s’ils n’étaient rien ? Si c’était pour que j’aie le temps d’avoir de l’affection pour ses personnages, et bien c’est complètement loupé ! Au final, ils en finissent même pas être vite oublié, et je me demande bien à quoi tout ce remue-ménage va mener, puisque littéralement tout le monde commence à mourir, gentils ou non…. Le but d’Abraxas est la fin du monde, et franchement, c’est bien parti pour, ce qui rend le récit un peu fade puisqu’il n’y a aucun rebondissement.


Le personnage de Luna était assez insaisissable dans les premiers tome, assez discrète et rêveuse, elle ne donnait pas l’impression d’avoir vraiment du caractère ou une quelconque envie. Mais au fil des tomes cette image a commencé à s’effriter, un peu comme les petites croix dans le récit. Luna aime beaucoup ses proches, mais malgré ses choix, elle ne peut s’empêcher de les perdre uns à uns. Elle n’a rien d’un Dieu « destructeur » puisqu’elle même promeut la paix, alors pourquoi l’est-elle ? Elle en vient même à préférer la mort, que la destruction du monde, mais au final, est-ce que sa propre mort changera quelque chose ? D’après Abraxas, pas vraiment…

Pas de pages en couleurs pour ce tome, pourquoi un tel changement ? Heureusement, la couverture est là pour rattraper le coup, et elle fait quand même un peu peur faut l’avouer, mais elle est aussi tellement classe. Pour la jaquette, par contre, Il faut encore que Luna soit bien dénudée, l’Asie est supposée être un endroit assez pudique sur la nudité en général, et pourtant, comble ou non de l’ironie c’est aussi là où il y a le plus de femmes nues dans les œuvres comme le manga ou le… truc pour adulte mais que même les gosses regardes. De la nudité ou du « dévoilement », dans des œuvres ecchi, pourquoi pas, si ça sert le série, pourquoi pas, mais là ?! On est dans aucun des deux cas, et je trouve même que cela rend le personnage de Yuna vulgaire (alors qu’elle n’est pas supposée l’être). Et je passerais sur le fait que certains la voie comme une déesse, mais que ça les chocs pas du tout qu’elle se trimballe n’importe comment, alors que Dieu est supposé ne pas être une tentation…


En bref, même si j’aime bien le côté fantastique et pouvoir, le fait qu’aucune religion n’est clean, il y a quand même d’autres choses qui me plaisent un peu moins. Le fait que les hommes rêvent d’un dieu pour au final être déçu par celui-ci, dire qu’ils agissent en son nom, alors qu’il n’a rien demandé, surtout pas de tuer, c’est un peu la base d’une bonne partie des religions de promouvoir la paix, non ?


Ma Note : 7.5 /10

Note : 7.5 sur 10.

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