Tsugai : Daemons of the shadow realm – Tome 2

Chasseur aguerri, le jeune Yuru mène une vie paisible dans un village reculé au sein des montagnes, au contact de la nature. Il prend grand soin de sa jeune sœur jumelle, Asa, recluse depuis sa naissance afin de satisfaire un rituel divin. Quand de mystérieux oiseaux de métal attaquent la cité ancestrale, les rouages du destin se mettent en marche…

Pris dès sa sortie, la suite de Tsugai continue sur la lancée du premier, avec de l’humour, mais aussi des moments plus sombres dont Arakawa maîtrise depuis longtemps la réalisation. Les caractères des différents personnages sont toujours dans une certaine simplicité afin de ne pas complexifier trop vite la série. Même si elle donne l’impression de commencer un peu vite, en réalité, je trouve que tout va assez doucement, c’est juste qu’il faut bien introduire les personnages importants.

Yuru se retrouve, avec ses Tsugai, dans un parking souterrain, et finit par tomber dans un piège. Je ne sais pas dire s’il est courageux ou idiot, mais foncer dans le tas, sans réfléchir, alors que ni toi, ni tes Tsugai ne connaît le monde actuel, ce n’est vraiment pas malin. Dera et Hana ne tardent pas à remarquer son absence, et décident donc de le retrouver via les Tsugai de Hana. En attendant, un combat se lance entre les Tsugai de Yuru et les ennemis. Les pauvres, ils en prennent pour leur grade avec l’arrivée de nouveaux Tsugai. Une tortue pouvant modifier son poids, et un petit lapin agile et rapide, c’est tout ce qu’il faudra pour mettre un peu à mal les gardiens cardinaux. Eux qui étaient présentés comme très puissants, ne semblent pourtant pas l’être par moment… Est-ce qu’une partie de leur pouvoir est encore endormie ? Je ne pense pas que l’ignorance sur les évolutions technologiques joue en leur défaveur, c’est vraiment étrange.

In fine, Yuru finit par partir avec le groupe, notamment parce qu’il souhaite en apprendre plus sur ses parents. Asa ne souhaite pas lui mentir, et lui dira donc toute la vérité, aussi mauvaise soit-elle. D’ailleurs, elle répondra à toutes ses questions, et sa naïveté face à son frère est assez étrange, en décalage par rapport à ce qu’elle dégageait lors du tome précédent. Ils sont vraiment à l’opposée l’un de l’autre. Mais mon personnage préféré, pour le moment, reste celui qui a pour Tsugai le lapin et la tortue (désolé, mais le truc n’a pas une tête de lièvre). Il semblerait que beaucoup cherchent à obtenir les jumeaux, reste à savoir qui sont vraiment les alliés dans tout ça… Le groupe d’Asa ne semble pas méchant, mais rien ne dit que c’est le cas de tous et du chef.

La variété et l’originalité de certains Tsugai est vraiment épatante. Certains sont clairement tirés de mythe ou de contes, comme le lièvre (ici un lapin) et la tortue. C’est d’ailleurs, l’un de mes duos préférés avec celui des dents (j’ai oublié leurs noms…). En deux volumes, on a déjà eu l’occasion d’en voir pas mal, la plupart semblent fonctionner en duo, je me demande pourquoi ? Est-ce pour une certaine complémentarité ? Un équilibre un peu comme dans le Ying et le Yang, comme la fratrie ? Il semblerait qu’il y a vraiment quelque chose sous forme de dualité dans ce titre, mais peut-on vraiment tout définir de deux façons opposées ? En tout cas, j’ai hâte de voir plus de design de Tsugai.

Avec cette nouvelle jaquette, c’est Asa qui est mise en avant, avec une tête sérieuse qu’elle ne que très rarement en présence de Yuru. Il y a aussi Jin et Gabby en fond, qui seront sans doute des personnages importants pour la suite, et ça tombe bien, j’aime bien leurs caractères. Sous la jaquette, il y a plusieurs croquis, notamment la chambre de Gabby, ainsi que des Tsugai, pour le moment inconnus. Le tome se termine avec plusieurs histoires courtes, notamment avec une où Arakawa reprend son costume de vache ! Cette histoire finira sûrement dans Nobles Paysans.

En bref, ce deuxième tome confirme que je vais aussi apprécier cette série, même si elle reste assez classique sur certains points, c’est un récit qui marche très bien sur moi. Mais il faut dire que j’aime déjà beaucoup l’autrice de base, donc ça joue peut-être un peu…