21st Century Boys (Perfect Ed.)


Ami est mort. L’humanité est libérée de l’extermination qui la menaçait. Pourtant la dernière page du cahier de prédictions indique qu’ Ami a laissé une ultime menace. Pour découvrir ce dont il s’agit et tenter de sauver une nouvelle fois la planète, Kenji replonge dans le passé, quand il n’était qu’un petit garçon du XXe siècle. Le dernier tome de 20th Century Boys s’est achevé en laissant bon nombre de mystères en suspens dont la question cruciale : qui est Ami ?


Voilà enfin la véritable fin pour la série, celle-ci reste ouverte, mais elle permet de vraiment clôturer l’intrigue de certains personnages qui étaient un peu oubliés. Urasawa a fait durer le suspense jusqu’au bout, puisqu’au final, le premier « Ami » a été un peu le plus gentil des deux. C’est aussi assez impressionnant de découvrir que l’origine de tous ses drames, commis par le second Ami, vient en réalité de Kenji lui-même. Il ne peut plus changer les choses qui ont déjà eu lieux, mais il souhaite tout de même faire son mea culpa à sa manière.


In fine, même si l’identité du second « Ami » est découverte, on ne saura jamais vraiment à quoi ressemblait son visage. Souhaitant être la copie d’une copie (Fukube copiant Kenji, lui copiera Fukube), il ira même jusqu’à la chirurgie esthétique pour ressembler à Fukube. Si on pouvait trouver que le premier Ami avait une case en moins, que dire du second qui part encore plus dans les extrêmes avec une énième monstruosité de prévue. Lorsqu’ils étaient jeunes, il se faisait passer pour Sadakiyo en portant un masque identique. C’est donc clairement le genre de personne qui ne s’est jamais assumé, cherchant toujours à copier quelqu’un d’autres pour se sentir vivant. C’est à la fois triste et flippant, après tout, il aurait pu copier quelqu’un d’autre, comme par exemple un qui ne souhaite pas détruire l’humanité. Au final, il y avait donc bien plusieurs livres de prédictions, chacun y rajoutant un peu sa sauce comme on dit.

Les personnages secondaires ne sont toujours pas oubliés, je pense notamment aux Mangakas, qui gardent une certaine visibilité même à l’approche de la fin. Je suppose que pour eux, la vraie conclusion sera dans le tome qui leur est dédié. La bande à Kenji finira par réussir à sauver le monde, mais cela s’est joué de peu. Visiblement, celui qui a voulu copier Fukube c’est fait avoir de la même façon : par sa mort, de manière imprévue. Je ne sais pas si c’est la pire des informations, mais au final, l’identité du premier Ami, ainsi que celle de celui souhaitant le remplacer, étaient déjà connues dès les débuts de la série. L’inspecteur, le grand-père de celui qui sera ami avec Kanna, avait déjà tout deviné de lui-même. S’il n’avait pas été trahi et assassiné, ils auraient pu stopper Ami, avant même le bain de sang de l’an 2000 (il me semble que c’était juste avant). On passera mon avis assez explicite sur l’armée étrangère (ONU je crois), qui vient au Japon pour faire sa loi et surtout pour stopper le dernier piège d’Ami… Ses imbéciles heureux souhaitaient injecter un sérum de vérité à Sadakiyo… sauf qu’il est dans le coma à ce moment-là, ce n’est pas en lui injectant un produit qui risque de le tuer qu’il va soudainement se mettre à parler.


J’ai beaucoup aimé la fin pour Kanna et le jeune policier qui partent tous les deux. Même si ça semble assez fragile pour le moment, ils ont une certaine complicité que je trouve adorable. D’ailleurs, elle continue d’aider son prochain et semble enfin avoir décidé de vivre plutôt que d’être obnubilé par Ami. Il faut l’avouer, parmi ceux qui ont le plus souffert elle est sûrement dans le haut du panier, être la fille d’un monstre qui t’a littéralement privé de ton enfance ce n’est pas joli. Sans compter qu’au final, elle n’a jamais vraiment eu de lieu de vie stable avec des parents. Elle ne pouvait finir que par être à bout et à souhaiter la mort de son géniteur ou qui que ce fût derrière le masque. Heureusement, c’est nombreux oncles de cœurs ont réussis à la calmer, ainsi que Yukiji qui l’a considère comme sa fille. Au final, tous les personnages importants ont eu leur vie coupé, mise en pause, par Ami. Même si l’histoire se conclu pour une grande partie, on ignore si certains personnages vont retrouver leur famille, et même si elle est encore en vie… Seule la famille de Kenji a le droit à cette scène.

La couverture de ce volume correspond, au final, à la dernière planche de la série, avec Kenji et un autre personnage durant leur jeunesse. La chanson qu’ils chantent est alors celle qui a permis à Kenji de sauver le monde, mais qu’il ne souhaite plus chanter. Comme les autres tomes de la perfect édition, ce tome à le droit à son marque-page. Comme pour la série 20th Century Boys, l’édition perfect est un double tome, ça taille équivaut à quelques pages près. Il y a aussi des pages colorisés à deux endroits, ce qui équivaut aux premières pages des deux volumes. C’est quand même étonnant d’arriver à réaliser encore deux volumes pour bien conclure cette série, comme quoi, il y avait encore des choses à dire et l’auteur à bien su faire durer les choses.


En bref, la fin de l’intrigue reste ouverte et semble ressembler à un cercle, comme un serpent qui se mord la queue. Une manière de dire, qu’avec des « si » on pourrait refaire le monde, mais que rien ne dit qu’en changeant le passé, l’avenir sera meilleur aussi. Il faut savoir tourner la page et vivre, réagir directement plutôt que se retenir.


Ma Note : 9 /10

Note : 9 sur 10.

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